Le prestigieux prix a été décerné, au Mouvement des Survivantes de Centrafrique (MOSUCA). La cérémonie officielle s’est déroulée le 8 mars 2024 à Paris. Elle a été aussi retransmise en direct, à l’Alliance Française de Bangui. Ce prix est une reconnaissance, suite à des années de sensibilisation sur les violences faites aux femmes. C’est aussi une volonté, de rompre avec l’utilisation de viol comme une arme de guerre en Centrafrique.
Selon l’information relayée par l’Ambassade de France à Bangui, ce prix va constituer « un appel à l’action ». Il permettra à tout le monde, de s’engager « en faveur de la justice, de la dignité et de l’égalité pour toutes les femmes et filles », explique l’Ambassade. La date du 8 mars, est symbolique. Elle va désormais célébrer, « la résilience, la force et la détermination des femmes » en Centrafrique. Les femmes qui ensemble, « tracent la voie vers un avenir plus juste et égalitaire » en Centrafrique, explique l’Ambassade de France à Bangui.
Mariame Djanga-Fall, porte-parole du MOSUCA qui a reçu au nom de l’association ce prix à Paris, a rappelé que les centrafricaines, sont très impactées par les différentes crises militaires en Centrafrique. Et pour preuve explique-t-elle, « le viol a été utilisé sur nous comme une arme de guerre ». En plus, « nous avons vu nos frères, sœurs, mères et pères, être assassinés devant nos yeux », regrette Mariame Djanga-Fall.
Bruno Foucher, l’Ambassadeur de la France en Centrafrique qui a assisté à la retransmission de la cérémonie à l’Alliance Française de Bangui, a rappelé que la journée du 8 mars 2024 est marquée par la remise d’un « prix mondial ». Selon lui, cette association centrafricaine (MOSUCA) a constitué un très bon dossier. Une association, « qui fait porter un message extrêmement positif pour toutes les femmes » en Centrafrique, a annoncé l’Ambassadeur. Des femmes qui ont, « traversé des crises dans le passé et qui veulent passer à autre chose », avait expliqué Bruno Foucher.
Le MOSUCA, est officiellement lancé le 10 décembre 2018 en Centrafrique. Elle a été lancée, à l’occasion du 70e anniversaire de la Déclaration des droits de l’Homme. Le MOSUCA est le fruit de l’union de six organisations de femmes, déterminées à changer le cours des choses, en matière de lutte contre les violences faites aux femmes en Centrafrique. Le MOSUCA, se bat surtout, contre l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre. Il s’agit d’une atrocité qui a touché des dizaines de milliers de civils en Centrafrique.
Le prix Simone Veil, est créé en 2019 par le président Français. Ce prix célèbre chaque année, à l’occasion du 8 mars, les efforts d’une personnalité ou d’un collectif qui œuvre pour l’égalité entre les femmes et les hommes et pour l’amélioration des conditions de vie des femmes et des filles à travers le monde. Il porte le nom de Simone Veil, illustre figure de la lutte pour les droits des femmes, et symbolise l’engagement de la France envers l’égalité de genre et la défense des droits humains.