Quelles sont les villes les plus propres d’Afrique ? Le débat fait souvent rage sur les réseaux sociaux et même dans des cercles de réflexion très fermés. La question se limite souvent à la perception de chacun. Pour trancher sur le sujet, Jeune Afrique Intelligence Unit a mené une étude rigoureuse, aboutissant au classement des villes les plus propres d’Afrique selon divers critères.
Cotonou, ville la plus propre de la CEDEAO
Selon les données issues de cette enquête sur les villes les plus propres d’Afrique, la ville d’Abidjan (Côte d’Ivoire) se classe au 13e rang en termes de propreté, avec une note de 6,1/10, bien loin derrière la ville de Cotonou (Bénin). La capitale économique du Bénin occupe la 6e position avec une note de 7,3/10. Plus bas dans le classement, on retrouve la ville de Yaoundé (Cameroun), qui se place au 26e rang avec une note de 4,4/10.
En analysant ces résultats, il ressort que Cotonou est la ville la plus propre de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). En effet, aucune autre ville de cet espace régional ne dépasse la note obtenue par la capitale économique béninoise. Cotonou se démarque ainsi comme un modèle de propreté au sein de la CEDEAO et figure dans le top 10 africain des villes les plus propres d’Afrique.
Villes les plus propres d’Afrique : classement de la CEDEAO
La suite du tableau confirme que les autres villes de l’espace CEDEAO se situent bien derrière Cotonou, avec des scores inférieurs à celui de la métropole béninoise. Ce résultat reflète les efforts déployés par la ville pour améliorer la gestion des déchets, l’assainissement et la qualité de vie de ses habitants.
Ville | Niveau de propreté |
Cotonou (Bénin) | 7,3 |
Accra (Ghana) | 6,5 |
Abidjan (Côte d’Ivoire) | 6,1 |
Abuja (Nigeria) | 6,1 |
Lomé (Togo) | 5,6 |
Ouagadougou (Burkina Faso) | 5,5 |
Dakar (Sénégal) | 5,1 |
Lagos (Nigeria) | 4,2 |
Par ailleurs, il convient de signaler que lorsqu’on tient compte de l’indice global, incluant l’ensemble des paramètres tels que la qualité de vie, IDE, le logement, l’emploi et les services essentiels, le classement diffère. Par exemple, Abidjan affiche un indice global de 7,1, contre 6 pour Cotonou et 5,3 pour Yaoundé.
Comment la ville de Cotonou s’est métamorphosée
Ces dix dernières années, la capitale économique du Bénin a connu une transformation spectaculaire. Ce changement est le fruit d’une volonté politique affirmée et de la mise en œuvre de plusieurs projets qui ont redéfini l’image de la ville. Bien au-delà d’un simple discours promotionnel, cette métamorphose est aujourd’hui tangible dans le quotidien des Cotonois.
L’un des axes de cette transformation réside dans la gestion des déchets solides. Pour répondre à l’insalubrité chronique qui ternissait l’image de Cotonou et de nombreuses autres grandes villes béninoises, les autorités ont créé la Société de gestion des déchets et de la salubrité du Grand Nokoué (SGDS-GN).
La SGDS assure le ramassage des ordures, le balayage des rues et l’installation de poubelles publiques dans presque tous les quartiers de la ville. Grâce à ce dispositif, les rues de Cotonou sont désormais plus propres, et le cadre de vie s’est considérablement amélioré. Cette gestion efficace des déchets ne profite pas seulement aux habitants, elle rehausse également l’attractivité touristique et économique de la ville.
Des infrastructures modernes et emblématiques
Cotonou s’est également dotée d’infrastructures modernes et attrayantes qui contribuent à son rayonnement. Parmi les lieux emblématiques qui incarnent cette métamorphose, on retrouve :
- La Place de l’Amazone : un monument symbolique qui rend hommage aux Amazones de Danhomey, une attraction touristique incontournable ;
- L’Aéroport international de Cotonou : totalement rénové, il offre désormais des services modernes et accueille un nombre important de passagers ;
- La Place des Martyrs et la Place Bio Guéra : Ces lieux publics attirent à la fois les locaux et les touristes pour des activités de loisirs.
Un développement urbain inclusif
En plus des initiatives liées aux déchets et aux infrastructures, les autorités ont entrepris des aménagements urbains pour fluidifier la circulation, améliorer le réseau routier et réduire les inondations qui affectaient régulièrement la ville. Des canaux de drainage ont été réhabilités, et de nouveaux espaces verts ont vu le jour. Tout ceci offre un environnement plus agréable et durable aux habitants.
Ces changements ont eu un impact direct sur le quotidien des Cotonois. La qualité de vie s’est nettement améliorée, et les habitants bénéficient d’un cadre plus propre. Par ailleurs, ces projets ont renforcé la fierté locale et contribué à faire de Cotonou une vitrine du développement en Afrique de l’Ouest. Les efforts conjugués des autorités et des citoyens ont permis de transformer une ville autrefois connue pour son insalubrité en une métropole dynamique et attractive.
Le top 10 des villes les plus propres d’Afrique, selon Jeune Afrique Intelligence Unit
Au total, 30 villes ont été évaluées pour le classement des villes les plus propres d’Afrique. La ville de Kigali (Rwanda) occupe la première place avec une excellente note de 9,5/10. Le top 10 est composé de Kigali, Rabat (Maroc), Alexandrie (Égypte), Gaborone (Botswana), Le Cap (Afrique du Sud), Cotonou (Bénin), Johannesburg (Afrique du Sud), Addis-Abeba (Éthiopie), Casablanca (Maroc) et Accra (Ghana).
Ville | Niveau de propreté |
Kigali | 9,5 |
Rabat | 9,0 |
Alexandrie | 8,5 |
Gaborone | 8,1 |
Le Cap | 8,0 |
Cotonou | 7,3 |
Johannesburg | 6,7 |
Addis Abeba | 6,6 |
Casablanca | 6,5 |
Accra | 6,5 |
Oran | 6,5 |
Lusaka | 6,3 |
Abidjan | 6,1 |
Abuja | 6,1 |
Nairobi | 6,0 |
Lomé | 5,6 |
Libreville | 5,5 |
Ouagadougou | 5,5 |
Alger | 5,3 |
Le Caire | 5,1 |
Dakar | 5,1 |
Kampala | 5,0 |
Tunis | 4,8 |
Luanda | 4,6 |
Maputo | 4,5 |
Yaoundé | 4,4 |
Lagos | 4,2 |
Douala | 4,2 |
Harare | 4,0 |
Kinshasa | 3,0 |
L’enquête de Jeune Afrique Intelligence Unit sur les villes les plus propres d’Afrique s’est basée sur un échantillon de 1 900 personnes. Les participants ont exprimé leur perception de la propreté des 30 villes évaluées. Les moyennes ont été attribuées sur une échelle de 0 à 10, où 0 représente le statut « extrêmement sale » et 10 « parfaitement propre« .