Plusieurs pays africains restent confrontés à l’ampleur du VIH, malgré les efforts fournis pour lutter contre la maladie. Des données récentes fournies par Statista permettent de dégager les dix premiers pays africains comptant le plus grand nombre de personnes vivant avec le virus.
VIH en Afrique : Les 10 pays les plus touchés en 2023
À fin 2022, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estimait à 39,0 millions [33,1 à 45,7 millions] le nombre de personnes vivant avec le VIH. Plus des deux tiers de ce total (25,6 millions) sont localisés en Afrique. Pour la même période, l’organisation estime à 630 000 [480 000 à 880 000] le nombre de personnes décédées de causes liées au VIH, tandis que 1,3 million [1,0 à 1,7 million] de nouvelles infections ont été recensées.
Selon les chiffres récents publiés par la plateforme Statista, en 2023, l’Afrique du Sud est le pays africain comptant le plus grand nombre de personnes vivant avec le VIH, avec 7 700 000 cas. Elle est suivie du Mozambique (1 700 000). Le Top 10 est complété par le Nigeria, l’Ouganda, le Kenya, la Zambie, le Zimbabwe, le Malawi, l’Ethiopie et la RDC.
Rang | Pays | Nombre de personnes vivant avec le VIH |
1 | Afrique du Sud | 7 700 000 |
2 | Mozambique | 2 400 000 |
3 | Nigeria | 1 700 000 |
4 | Ouganda | 1 500 000 |
5 | Kenya | 1 400 000 |
6 | Zambie | 1 300 000 |
7 | Zimbabwe | 1 300 000 |
8 | Malawi | 980 000 |
9 | Ethiopie | 610 000 |
10 | République Démocratique du Congo (RDC) | 520 000 |
A date, il n’existe toujours pas de remède contre le VIH, mais grâce à la prévention, au diagnostic et aux traitements efficaces, cette infection est devenue une maladie chronique gérable, selon l’OMS. Avec des soins adaptés, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) peuvent mener une vie longue et en bonne santé.
L’OMS, le Fonds mondial et l’ONUSIDA poursuivent l’objectif de mettre fin à l’épidémie de VIH d’ici 2030, conformément aux Objectifs de développement durable (ODD). D’ici 2025, leur stratégie vise à ce que :
- 95 % des PVVIH connaissent leur statut ;
- 95 % de ces personnes suivent un traitement antirétroviral ;
- 95 % des patients sous traitement atteignent une suppression de la charge virale, réduisant ainsi la transmission du virus.
En 2022, les taux atteints étaient respectivement de 86 %, 76 % et 71 %, montrant des progrès, mais aussi la nécessité d’accélérer les efforts pour atteindre ces objectifs.
Le virus de l’immunodéficience humaine affaiblit le système immunitaire en attaquant les globules blancs. Si cette première attaque n’est pas bien traitée, l’infection peut évoluer rapidement vers le sida, qui le stade le plus grave.
Les personnes touchées par le VIH sont plus vulnérables aux maladies, comme la tuberculose, les infections et certains cancers. Le virus se transmet par les liquides corporels, tels que le sang, le sperme, le lait maternel et les sécrétions vaginales. Il ne se transmet pas par des contacts comme les baisers, les étreintes ou le partage de nourriture. Le virus peut également être transmis de la mère à l’enfant.
Le VIH peut être traité avec des médicaments antirétroviraux (TAR) et son évolution vers le sida peut être évitée. Sans traitement, il peut évoluer en sida, généralement après plusieurs années.
L’OMS considère qu’une infection à VIH est à un stade avancé si le nombre de cellules CD4 est inférieur à 200 cellules/mm3 ou si le patient présente un stade clinique 3 ou 4. Tous les enfants séropositifs de moins de 5 ans sont considérés comme ayant une infection à un stade avancé.