Les relations entre la France et l’Algérie ne se portent pas bien. Gérald Darmanin a laissé planer la menace de la fin du traité franco-algérien du 27 décembre 1968, suite au rappel de son ambassadeur par l’Algérie. Le ministre français de la Justice a appelé au rappel de l’ambassadeur de France en poste à Alger, en réponse aux décisions du gouvernement algérien.
Ça ne s’arrange pas entre la France et l’Algérie
Le ministre d’État, Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Gérald Darmanin, n’apprécie pas la politique du gouvernement algérien. Depuis le soutien de Paris au plan d’autonomie du Sahara occidental, Alger semble décidé à rompre toute relation diplomatique avec la France. Pour preuve, l’ambassadeur Saïd Moussi a été rappelé par son pays et, depuis, aucun interlocuteur officiel avec Paris n’a été désigné.
Pour Gérald Darmanin, ancien ministre de l’Intérieur, la France doit, elle aussi, rappeler son diplomate en poste en Algérie par réciprocité. « Il n’y a plus d’ambassadeur d’Algérie en France depuis plusieurs mois, mais nous avons toujours un ambassadeur à Alger. Il faut le rappeler, me semble-t-il », a-t-il déclaré sur TF1 mardi.
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Plus loin dans sa déclaration, le ministre français a estimé qu’il fallait aussi que Paris annule les visas diplomatiques accordés aux dirigeants algériens, puisqu’ils ne profitent pas au peuple, lequel subit les décisions du président Abdelmadjid Tebboune. Avec la persistance des tensions entre Paris et Alger, le traité de 1968 se retrouve menacé.
Ce traité franco-algérien du 27 décembre 1968, signé par les deux pays, accorde un statut particulier aux Algériens en France. Il encadre notamment leur circulation, leur séjour et leur emploi sur le territoire français. Pour Gérald Darmanin, ce traité est déjà « obsolète », même s’il ne souhaite pas, du moins pas pour l’instant, sa dénonciation. Si la relation franco-algérienne ne s’arrange pas, le traité pourrait être enterré par les deux parties.
Le ministre Darmanin préfère pour le moment une instauration de conditions drastiques qui toucheraient « les dirigeants politiques » algérien sans « mettre fin à un traité qui concerne des dizaines de milliers de Français et d’Algériens ».