Au Togo, l’opposition montre toujours sa détermination à prosterner contre l’adoption de la nouvelle constitution par les députés à l’Assemblée nationale le 25 mars dernier, malgré l’arrestation de certains responsables dans leur rang. Ainsi, elle affirme pouvoir aller au bout de ses idées en maintenant les trois jours de manifestations.
Togo : l’opposition confirme ses activités de protestations
L’opposition au Togo veut mener une lutte sans relâche. Préalablement annoncées, les manifestations publiques, quelques jours après l’adoption de la nouvelle constitution par les députés, les organisateurs maintiennent sans équivoque leur engagement.
En effet, le colonel Hodabalo Awaté a interdit la marche de protestation des organisateurs prévue pour les 11, 12 et 13 avril. Le ministre en charge de l’administration territoriale a fait pareil cas en mettant devant plusieurs raisons. Mais dans une lettre réponse, les partis organisateurs de la manifestation ont maintenu l’activité. Ils ont redéfini d’autre itinéraire pour la réussite parfaite de leur marche.
Par ailleurs, parmi les raisons avancées par les autorités interdisant cette marche figure le non-respect de la loi sur les manifestations publiques. À cet effet, elles expliquent aux organisateurs des partis qu’un délai de cinq jours ouvrables est exigé par l’article 11 de la loi avant la tenue de toute manifestation. Aussi, des insuffisances ont été relevées au niveau de l’itinéraire demandé par l’opposition pour leur marche. Ceci les amène à réorienter la trajectoire. « En ce sens qu’il passe par la nationale N°1 (Colombe de la Paix), des zones proches des camps militaires et services de sécurité (commissariat Fiata) ainsi que par des axes où se déroulent de fortes activités économiques et commerciales à Lomé (Deckon).»
Face à cette orientation, les partis organisateurs n’ont pas tardé à répliquer. Ainsi, ils disent : « conformément à la loi sur les manifestations publiques, la réaction première de l’autorité ne doit pas être l’interdiction de la manifestation mais de prescrire les modifications éventuelles à apporter par les organisateurs avant la tenue de la manifestation ; ce que vous avez omis de faire ». Ce commentaire des organisateurs dans une nouvelle lettre adressée au ministre, montre clairement leur désaccord à la première réponse donnée par le ministre en interdisant l’organisation de leur marche.
Dans la même dynamique, l’opposition, représentée par des partis tels que l’ADDI, l’ANC, le FDR, le PSR et le FCTD, a contesté les raisons avancées par le ministre. Ainsi, elle maintient ses manifestations. De toutes ces actions, les organisateurs de la marche restent fermes sur leur décision « (…) nous maintenons nos manifestations pour les 12 et 13 avril suivant le nouvel itinéraire que voici : Départ Rond-point Bè Gakpoto – Boulevard Malfakassa- Eglise des Assemblées de Dieu », ont-ils martelé. Reste à savoir si cette nouvelle orientation effectuée par les organisateurs sera prise en compte par les autorités compétentes.