Le verdict est tombé pour Marcel Malanga et ses co-accusés. Fils de Christian Malanga, lui et 50 autres personnes étaient poursuivis pour association de malfaiteurs et terrorisme à la suite de la tentative de coup d’État survenue en mai dernier.
Tentative de coup d’État en RDC : Marcel Malanga et 36 autres condamnés à mort
Arrêté le 19 mai 2023 lors de l’attaque du Palais présidentiel à Kinshasa, Marcel Malanga, ainsi que cinquante autres prévenus, ont été jugés ce vendredi 13 septembre 2024. La justice congolaise s’est montrée impitoyable : 37 des accusés, dont trois citoyens américains, ont été condamnés à la peine de mort pour association de malfaiteurs, attentat et terrorisme. Marcel Malanga, citoyen américain et fils de Christian Malanga, figure parmi les condamnés. Son père, considéré comme le cerveau du coup d’État, a été tué au cours de l’attaque.
Parmi les condamnés, on retrouve également des ressortissants belges, canadiens et britanniques, tous des Congolais naturalisés. Ces lourdes sentences ont suscité une vague de réactions, en particulier de la part des organisations internationales qui militent contre l’application de la peine de mort en République Démocratique du Congo.
14 acquittements pour manque de preuves
Sur les 51 prévenus, 14 ont été acquittés faute de preuves suffisantes. Les juges n’ont pas pu établir leur participation active à l’attaque qui avait secoué la capitale congolaise ce 19 mai 2023. Pour rappel, l’assaut avait été filmé en direct par les meneurs, dont Christian Malanga, l’un des principaux opposants au régime du président Félix Tshisekedi. Ces vidéos montraient clairement leur opposition farouche au gouvernement en place.
Un procès très médiatisé
Tout au long du procès, qui a attiré l’attention des médias et des observateurs internationaux, les accusés ont plaidé non coupables. Ils ont affirmé ne pas être impliqués dans l’attaque, malgré les preuves vidéo et les témoignages présentés par l’accusation. Cependant, les juges ont retenu l’implication active de 37 d’entre eux dans cette tentative de renverser le régime en place.
Cette affaire suscite des interrogations sur la politique sécuritaire du pays, déjà confronté aux agissements des rebelles du M23 depuis quelques années.