Au Burkina Faso, le gouvernement de transition a signalé une nouvelle tentative de coup d’Etat. Dans un communiqué publié dans la soirée de ce jeudi 18 janvier 2024, le Porte-parole du gouvernement a donné des détails sur cette information qui circulait depuis quelques heures.
Burkina Faso : une tentative de coup d’Etat déjouée
Selon les informations indiquées dans le communiqué du gouvernement, on retient que le réseau de présumés initiateurs de ce projet de déstabilisation du Burkina Faso est composé de « militaires en fonction, des militaires radiés, des civils et des activistes entre autres ». Selon le Porte-parole du gouvernement, le réseau « planifiait de déstabiliser les institutions du Burkina Faso et de mettre un coup d’arrêt brutal au processus de Refondation pour la dignité, l’intégrité, la liberté et la souveraineté de notre pays ».
La date du 14 janvier 2024 était projetée par les porteurs de ce projet funeste pour le passage à l’action, en vue d’exécuter leur plan diabolique, qui immanquablement aurait fait entrer le Burkina Faso à reculons dans l’histoire.
Jean Emmanuel Ouédraogo
Le communiqué du gouvernement informe que depuis quelques jours, les services de sécurité s’emploient à démanteler le réseau afin de mettre la main sur les présumés auteurs de cette tentative de coup d’Etat.
Des organisations de la société civile soupçonnées
Le mode opératoire du réseau de déstabilisation impliquerait des organisations de la société, selon Jean Emmanuel Ouédraogo. « Pour réaliser leurs basses besognes, des individus ont été contactés dans différentes casernes militaires sur l’ensemble du pays, afin d’organiser une sorte de mutinerie. Des Organisations de la Société Civile acquises à leur cause étaient appelées à prendre le relai », a-t-il indiqué.
Pour cela, des financements à leur endroit étaient en cours de déblocage et de transfert depuis l’extérieur. Des attaques contre les sièges de la veille citoyenne, étaient projetées en vue de démobiliser le soutien populaire à la Transition. En définitive, il s’agissait de créer des troubles favorables à l’intervention d’un commando venu de l’extérieur, en mesure d’attenter à la vie de plusieurs autorités de la Transition et de semer le chaos. Tel était le scénario apocalyptique imaginé et planifié pour une mise en exécution contre notre vaillant peuple.
Jean Emmanuel Ouédraogo
Le Porte-parole du gouvernement a indiqué que les premiers éléments de l’enquête « renvoient à un groupuscule de personnes qui considère qu’il doit jouer un plus grand rôle dans les prises de décisions publiques et politiques et de ce fait, complote contre notre peuple et les institutions de notre pays. Les informations recueillies montrent à suffisance la volonté de subversion et de déstabilisation. Des voies de droit seront usitées pour éclairer l’opinion nationale et internationale sur l’ensemble de ces manœuvres », a-t-il conclu.
Des tentatives de déstabilisation évoquées à répétition
Il convient de souligner que ce n’est pas la première fois que l’épée de tentative de coup d’Etat a plané sur l’équipe du capitaine Ibrahim Traoré. En Septembre dernier, des informations faisant état d’une tentative de coup d’Etat avaient été a relayées. Au sein de l’opinion, certains pensent que cette histoire de tentative de coup d’Etat qui se répète serait de simples rumeurs ou encore une stratégie.
Dernièrement, des arrestations ont été opérées dans le pays. Des personnalités politiques, de la société civile et de hauts gradés ont été interpellées. Cette situation avait même suscité la réaction de la CEDEAO qui avait demandé la libération des personnes arrêtées. La dernière arrestation en date, est celle de l’ex-patron de la Gendarmerie.
Pour rappel, le régime actuel s’est installé après un double coup d’Etat. Ibrahim Traoré s’est installé le 30 septembre 2022 après avoir renversé lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.