En République démocratique du Congo (RDC), l’armée a déjoué une tentative de coup d’Etat. Des hommes lourdement armés et habillés en treillis ont fait irruption dans le palais présidentiel avec des tirs. Dans une vidéo tournée au palais de la nation par les assaillants, un homme qui semblait être le principal meneur est identifié comme étant Christian Malanga.
Tentative de coup d’Etat en RDC : ce que l’on sait de Christian Malanga, le principal suspect
Des hommes armés ont tenté de renverser le pouvoir de Félix Tshisekedi dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 mai 2024. Heureusement, ils ont été stoppés dans leur manœuvre par l’armée régulière. Le patron de l’armée a annoncé que plusieurs assaillants, dont le principal suspect ont été appréhendés.
Grâce à la vidéo réalisée par les individus armés et qui fait le tour des réseaux sociaux, Christian Malanga a été identifié. Il est décrit comme l’homme qui avait le monopole de la parole dans la vidéo et proférait des menaces et invitait le président Félix Tshisekedi à quitter le pouvoir. Pour le moment, l’armée n’a pas évoqué le nom de Christian Malanga, mais les médias locaux sont formels en indiquant qu’ils l’ont bien reconnu.
Ancien militaire, Malanga est devenu homme politique et connu dans le milieu des affaires. Président du Parti congolais uni, il a toujours défendu le retour au Zaïre, ancienne appellation de la RDC. Il a poussé loin ses ambitions en créant un gouvernement au nom de la « Nouvelle Zaïre », alors qu’il était en exil à Bruxelles. D’ailleurs, pendant l’attaque, les assaillants scandaient « vive le Zaïre ».
En 1998, Christian Malanga et sa famille vivaient aux Etats-Unis au titre de réfugiés politiques. C’est en 2006 qu’il fera son retour au bercail pour son service militaire. Au sein de l’armée congolaise, Christian a gravi les échelons et s’est fait une bonne place. Capitaine, il avait été nommé à différentes fonctions.
De l’armée aux affaires et à la politique
Après son parcours dans l’armée, il a décidé de s’investir dans les affaires. Grâce à sa société de BTP, Malanga Congo, il s’est fait connaître du grand public et a peaufiné son projet de création de parti politique. Avant la création de son parti, il s’est d’abord présenté aux élections législatives dans la catégorie des candidats indépendants de l’opposition.
À l’époque, il avait été arrêté et détenu pendant un long moment avant d’être libéré. À sa sortie de prison, il a décliné une offre du pouvoir et a décidé de créer son propre parti politique qu’il dirige depuis les États-Unis. Selon plusieurs sources, il aurait été abattu ce dimanche 19 mai 2024, lors de l’attaque contre le palais présidentiel.