Une adolescente agressée en plein cœur de N’Djamena, la capitale tchadienne, a déclenché une vague de protestations. Les féministes exigent des actions concrètes pour mettre fin aux violences sexuelles.
Alors qu’elle rentrait d’un festival culturel, une jeune fille de 17 ans a été victime d’un viol collectif. L’agression s’est produite à proximité du palais du 15 Janvier, un lieu hautement symbolique de la ville. Cet événement a choqué la population et a mis en lumière l’ampleur du problème des violences sexuelles au Tchad.
Un lieu de fête transformé en symbole de lutte
Ce rond-point, autrefois associé à la joie et à la culture, est désormais devenu le théâtre d’une lutte acharnée pour la justice. Les militantes féministes ont choisi cet endroit pour organiser des sit-in et dénoncer l’inaction des autorités. « C’est ici que la jeune femme a été violée », rappelle Ramenda Gonga Union, secrétaire générale adjointe de la LTDF. « Nous sommes déterminées à briser le silence et à faire bouger les lignes. »
Des voix qui s’élèvent contre l’impunité au Tchad
Les voix des féministes se font de plus en plus fortes. Menody Romance, l’une des militantes, dénonce l’inaction des autorités face à la recrudescence des violences sexuelles. « Pourquoi blâmer les femmes qui se promènent à une heure tardive plutôt que de s’attaquer aux agresseurs ? », s’interroge-t-elle. Menody Trésor, responsable des affaires juridiques de l’association, abonde dans le même sens et appelle le ministère de la Sécurité à prendre ses responsabilités.
Une mobilisation pour un changement durable
Cette mobilisation dépasse le cadre d’un simple mouvement de protestation. Les féministes réclament des mesures concrètes pour prévenir et réprimer les violences sexuelles. Elles souhaitent également une meilleure prise en charge des victimes et une sensibilisation de l’opinion publique à cette problématique.
Le viol collectif de cette jeune fille a mis en lumière l’urgence d’agir. Les féministes tchadiennes ne comptent pas baisser les bras tant que les femmes ne seront pas en sécurité et que les agresseurs ne seront pas punis.