Les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron lors de la Conférence des ambassadeurs ont suscité une vive réaction au Tchad. Le président Mahamat Idriss Déby Itno, après le gouvernement, a pris la parole pour critiquer les propos de son homologue français.
Après le gouvernement Tchadien, le président Mahamat Idriss Déby critique les déclarations d’Emmanuel Macron
Lors de la présentation des vœux du personnel de la Présidence, Mahamat Idriss Déby Itno a exprimé son mécontentement. « Je voudrais exprimer mon indignation vis-à-vis des propos tenus récemment par le président français Emmanuel Macron, qui frisent le mépris envers l’Afrique et les Africains. Je crois qu’il se trompe d’époque », a-t-il déclaré, dénonçant ainsi une vision désuète de la relation franco-africaine.
La veille, le chef de la diplomatie tchadienne avait déjà réagi aux remarques de Emmanuel Macron, qui avait critiqué l’attitude des gouvernements africains concernant la réorganisation de la présence militaire française en Afrique. « Ils ont oublié de nous dire merci, mais ce n’est pas grave », avait ironisé le chef d’Etat français, s’adressant implicitement aux dirigeants des pays du Sahel où les forces françaises ont été actives contre le terrorisme.
La tension entre les deux pays a atteint un nouveau pic à la fin de novembre 2024, lorsque le Tchad a décidé de mettre fin à sa coopération militaire avec la France, une alliance qui durait depuis 60 ans. Cette décision a été justifiée par une volonté de « pleinement et entièrement exercer leur souveraineté », selon les autorités tchadiennes. Macron, de son côté, a critiqué cette position en déclarant : « Aucun d’eux ne serait avec un État souverain si l’armée française ne s’était pas déployée dans cette région (Sahel) ».
Le président tchadien n’a pas manqué de préciser à nouveau que la rupture des relations militaires avec Paris était « entièrement une décision souveraine » et qu’elle « ne souffre d’aucune ambigüité », soulignant ainsi la détermination de son pays à affirmer son indépendance et à réévaluer ses relations diplomatiques avec la France.