Au moins dix civils ont perdu la vie et une trentaine d’autres ont été blessés dimanche lors d’une frappe aérienne qui a visé une zone résidentielle au sud de Khartoum, la capitale soudanaise. Cette nouvelle attaque s’inscrit dans le contexte du conflit armé qui ravage le pays depuis plus d’un an et vient aggraver une situation humanitaire déjà désastreuse.
La station d’Al-Sahrij au Soudan: une zone civile ciblée à répétition
La station d’Al-Sahrij, un lieu de vie très fréquenté par les habitants, a été directement touchée par les bombardements. Selon le South Khartoum Emergency Room, un groupe de volontaires locaux, cette zone a déjà été ciblée à trois reprises au cours du dernier mois. « Dix personnes ont été tuées et 30 blessées, dont cinq souffrent de brûlures au premier degré, suite à une frappe aérienne ayant touché la station d’Al-Sahrij », a indiqué le groupe dans un communiqué.
Les victimes de cette attaque ont été transportées en urgence à l’hôpital Bashair, situé à quelques kilomètres du site des bombardements. Pour l’heure, aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de cette frappe qui vient s’ajouter à la longue liste des exactions commises depuis le début du conflit.
Un conflit qui ne faiblit pas
Le Soudan est plongé dans une guerre civile depuis avril 2023, opposant les Forces armées soudanaises (FAS) aux Forces de soutien rapide (FSR). Les affrontements ont provoqué un déplacement massif de populations et causé la mort de milliers de civils. Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à l’ampleur de la crise et appellent à un cessez-le-feu immédiat.
« Cette zone, généralement très fréquentée par les civils, abrite notamment un marché et plusieurs commerces alimentaires », a souligné le South Khartoum Emergency Room. Cette nouvelle attaque démontre une fois de plus le peu de considération des belligérants pour la vie des civils.
Les hôpitaux sont débordés, les stocks de médicaments s’épuisent et les infrastructures civiles sont systématiquement ciblées. La population soudanaise paye un lourd tribut à ce conflit qui ne semble pas près de prendre fin.
Le portail d’information soudanais Al-Rakoba a indiqué que la plupart des blessés avaient été transportés à l’hôpital Bashair. Cet établissement de santé, comme beaucoup d’autres, est confronté à des difficultés considérables pour faire face à l’afflux de blessés.
La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour mettre fin à ce conflit et apporter une aide humanitaire d’urgence à la population soudanaise. Les Nations Unies et les organisations humanitaires ne cessent de réclamer un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture de couloirs humanitaires pour permettre l’acheminement de l’aide aux populations les plus vulnérables.
Le bilan humain de ce conflit ne cesse de s’alourdir. Chaque nouvelle attaque rappelle l’urgence d’une solution politique à cette crise qui ravage le Soudan.