Au Soudan, une nouvelle dynamique politique se dessine avec la signature d’une charte à Nairobi. Cette initiative des FSR, menées par le général Hemedti, propose une vision de paix et d’unité pour le pays. Cependant, elle suscite de vives réactions et inquiétudes quant à l’avenir du pays .
Une charte pour un Soudan nouveau
La scène politique du pays est en ébullition depuis l’annonce de la signature d’une charte à Nairobi. Cette initiative, orchestrée par le général Mohamed Hamdan Dagalo, chef des Forces de soutien rapide (FSR), a réuni 24 organisations. Des partis politiques, des factions armées et des syndicats ont participé à cette coalition. L’objectif affiché est de créer une alternative politique au gouvernement actuel, basé à Port-Soudan.
Cette charte propose une vision d’un Soudan laïque, démocratique et décentralisé. Les signataires s’engagent à rompre avec l’héritage islamiste et à créer une nouvelle armée nationale. Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions entre les FSR et l’armée de Khartoum. Les deux forces se disputent le contrôle du territoire depuis deux ans.
Réactions et inquiétudes
Sans surprise, le gouvernement a réagi avec fermeté. Il a condamné cette tentative de création d’un pouvoir parallèle. Les tensions diplomatiques se sont intensifiées, avec le rappel de l’ambassadeur de Khartoum au Kenya. Le gouvernement soudanais accuse le président kényan de soutenir cette initiative. L’ombre des Émirats arabes unis plane également sur cette affaire, Abou Dhabi étant soupçonné de financer les FSR.
Cette initiative des FSR soulève des inquiétudes quant à l’avenir du pats . Certains craignent une partition du pays, tandis que d’autres y voient une opportunité de sortir de la crise politique. « Nous voulons un Soudan uni, un Soudan de paix et de justice », a déclaré un représentant des FSR. Seul l’avenir nous dira si cette charte ouvrira la voie vers un Khartoum nouveau ou si elle aggravera les divisions existantes.