Le jeune attaquant ivoirien, Simon Adingra a traversé des moments périlleux dans sa vie. Avant de connaître aujourd’hui une carrière reluisante en club comme en sélection ivoirienne, il était obligé de laver dans des assiettes pour avoir une pitence quotidienne.
L’histoire émouvante de Simon Adingra
La Côte d’Ivoire a disputé la phase des 1/4 finale le samedi 3 février au stade de la Paix de Bouaké. Face au Mali, les Eléphants ont d’énormes difficultés pour transpercer les sifflets des Aigles. Les joueurs du coach Eric Chelle né en Côte d’Ivoire ont malmené ceux de Emerse Faé qui ont concédé un carton rouge avec un tacle du défenseur ivoirien, Odilon Kossonou sur un avant-centre malien.
En infériorité numérique, les ivoiriens sont aux abois qui encaissent au retour des vestiaires à la 71ème d’un tir bien cadré de Dorgelès Néné d’origine ivoirienne. C’était toujours difficile pour les Eléphants jusqu’à l’entrée de Sébastien Haller et de Simon Adingra. Le schéma tactique change et les coéquipiers de Serge Aurier remontent la pente, mais n’arrivent pas à revenir au score.
Mais, le but égalisateur vient d’une action solitaire du jeune prodige ivoirien, Simon Adingra qui finalise la 90ème minute après une passe d’un autre joueur ivoirien. Toutefois, nombreux sont ceux qui ne savent pas l’histoire du jeune attaquant ivoirien de 22 ans qui a redonné l’espoir aux ivoiriens à la toute dernière minute de la rencontre contre le Mali.
Cependant, l’attaquant ivoirien de Brighton en Angleterre a eu un parcours assez difficile avant de connaître la gloire aujourd’hui. ‘’Un jour, un coach est venu voir mes parents en disant qu’il connaissait une bonne académie au Bénin qui avait besoin de jeunes talents comme moi. Mon père, qui est depuis décédé, a toujours voulu que je devienne footballeur et a accepté que je parte. Il fallait payer une somme d’environ 300 euros à ce gars, et je suis parti au Bénin avec neuf autres jeunes ivoiriens. Sauf que ce gars était un escroc. Il avait tout inventé et est parti avec notre argent. Il n’y avait ni académie ni logement pour nous sur place’’, raconte-t-il.
Les conditions existentielles précaires de Simon Adingra ont toujours continué dans ce pays où il était livré à lui-même avec ses autres camarades. ‘’Sans l’aide de personne, nous n’avions même pas d’argent pour nous nourrir… Il y avait alors deux possibilités : soit retourner en Côte d’Ivoire, soit attendre et voir si une opportunité arrivait. Nous avons décidé de rester tous ensemble et de faire des petits boulots pour commencer à gagner de l’argent. Nous lavions par exemple des assiettes dans des restaurants en échange d’un peu d’argent et de repas’’, explique-t-il.
Heureusement, une main généreuse vient au secours du joueur ivoirien et commence une vie bien reluisante pour lui. « Un jour, nous nous promenions dans la rue et un type ayant fait ses études en Côte d’Ivoire a reconnu notre accent ivoirien. Il était étonné de retrouver une dizaine de jeunes ivoiriens au Bénin. Nous lui avons expliqué la situation, et il a été scandalisé par les conditions dans lesquelles nous vivions. Il a tout fait pour nous trouver une autre maison et a eu l’idée de créer une petite académie de football avec les neuf jeunes et moi », a-t-il confié.
Au fil du temps, d’autres joueurs ont intégré le centre et c’est devenu une réelle académie au Bénin. Un jour, il a vu sur Internet qu’un tournoi avait lieu à Accra, au Ghana, et nous sommes allés jouer là-bas. Je suis toujours en contact avec lui. Il est d’ailleurs venu me voir jouer lors d’Union-Zulte Waregem début février’’, a conclu Simon Adingra.
