Un an après son investiture, le président Bassirou Diomaye Faye fait face à des défis économiques majeurs. Son mandat, marqué par une volonté de rupture et de transparence, est confronté à une réalité financière plus complexe que prévu. Les révélations sur la dette publique et le déficit budgétaire ont jeté une lumière crue sur l’état des finances du Sénégal.
Des finances publiques sous tension
Dès son arrivée au pouvoir, Bassirou Diomaye Faye a ordonné un audit des finances publiques. Les résultats de la Cour des Comptes ont révélé une dette atteignant près de 100 % du PIB et un déficit budgétaire de 12 %. Cette situation a conduit les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s à abaisser la note du Sénégal, ce qui a augmenté le coût des emprunts internationaux. « La situation est plus alarmante que ce qui avait été annoncé initialement », a déclaré un expert financier.
Le président Faye a exprimé sa détermination à renégocier les contrats pétroliers, gaziers et miniers. Il souhaite une meilleure redistribution des richesses nationales. L’objectif est de réduire la dépendance économique du pays vis-à-vis des partenaires étrangers et de renforcer la production locale. L’agriculture est un secteur clé pour assurer la sécurité alimentaire et stimuler l’emploi. Le gouvernement a baissé les prix des produits de base comme le riz, le sucre, l’huile et le pain. Cette mesure vise à soulager les ménages face à la cherté de la vie.
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Un plan à long terme et des défis immédiats
Le plan Sénégal 2050 est la vision du président Bassirou Diomaye Faye pour transformer l’économie. Cette stratégie repose sur l’exploitation des ressources fossiles du pays. La production attendue est de 100 000 barils de pétrole par jour. Les revenus gaziers seront partagés avec la Mauritanie. « Nous devons utiliser ces ressources pour diversifier notre économie », a affirmé le président.
Cependant, de nombreux Sénégalais jugent ce plan trop long terme. Les urgences sont nombreuses et les défis immédiats. Le président Bassirou Diomaye Fayedoit rassurer les investisseurs et stabiliser les finances publiques. Il doit accélérer les réformes tout en répondant aux attentes de la population. L’équilibre est délicat et le prochain tournant sera crucial.