Au Sénégal, un décès tragique et des débordements violents survenus après un combat ce week-end, ont conduit les autorités à prendre des mesures radicales. Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur l’ensemble du territoire national.
Lutte sénégalaise en deuil : un mort et des débordements violents entraînent l’arrêt de la couverture sécuritaire des combats
Le combat tant attendu entre Ama Baldé et Franc à l’Arène Nationale a viré au drame ce weekend. Babacar Diagne, un spectateur, a été mortellement agressé à l’issue de la rencontre. Cette tragédie a été aggravée par des scènes de violence et de vandalisme aux abords de l’arène.
Les autorités ont rapidement réagi. Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur et de la sécurité publique du Sénégal a décidé de « l’arrêt jusqu’à nouvel ordre de la couverture sécuritaire des combats de lutte sur toute l’entendue du territoire national « .
Cette décision de l’autorité est justifiée par les « manquements » du Comité national de Gestion de la Lutte (CNG) et des acteurs impliqués dans l’organisation de ces événements. Il est reproché à ces derniers notamment le non-respect des horaires, le dépassement de la jauge maximale de l’arène et le manque de planification pour éviter les confrontations entre supporters.
Le Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a déploré « une fois encore qu’un événement sportif puisse donner lieu à des violences qui aboutissent à mort d’homme » et a appelé « à une prise de conscience des populations et de la jeunesse en particulier pour éviter ces situations malheureuses ». Cette décision des autorités est un coup dur pour le monde de la lutte sénégalaise, sport national et véritable phénomène de société.