Mamadou Koulibaly se prononce sur le report de l’élection présidentielle au Sénégal. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne juge la décision de Macky Sall.
Mamadou Koulibaly : « Les putschistes et élections »
Au Sénégal, Macky Sall a pris un décret pour abroger le décret 2023-2284 du 29 novembre 2023, portant convocation du corps électoral. Ainsi, l’élection présidentielle prévue pour le 25 février 2024 ne se tiendra pas à cette date. Toutefois, le président sénégalais assure que son « engagement solennel » à ne pas se « présenter à l’élection présidentielle reste inchangé ».
Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, a jeté un regard sur la situation qui prévaut au pays de Léopold Sédar Senghor. L’ex-ministre de l’Économie s’est exprimé à travers une publication sur son compte X.
Pour le fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la paix), « ceux, qui en Afrique, considèrent que l’élection est le seul gage de la légitimité démocratique dans une République, devraient soutenir ce que le Président élu du Sénégal est en train de faire en engageant tout son peuple souverain dans la voie qu’il lui a choisi en tant que chef d’État démocratiquement élu »
Mamadou Koulibaly qui a fait preuve d’ironie cherche à savoir si l’élection de Macky Sall en tant que président du Sénégal lui donne le droit de tout faire légitimement et légalement.
« Les mécontents de cette décision devraient donc attendre les prochaines élections pour faire valoir leurs points de vue. Toute autre solution serait un putsch. Qu’est-ce qui donne mandat aux manifestants non élus de contester, en dehors des instances élus, les décisions d’un élu? Mis à part les statuts civil et militaire, quelles différences fait-on entre les coups d’Etat dans les pays africains ? », a cherché à savoir l’ancien maire d’Azaguié.
En tout cas, Macky Sall a prévu d’engager « un dialogue national ouvert afin de réunir les conditions d’une élection libre, transparente et inclusive ».