La coalition Takku Wallu Sénégal de Macky Sall a été déboutée par le Conseil constitutionnel, qui a statué sur le recours contestant la candidature du Premier ministre Ousmane Sonko aux législatives anticipées de novembre 2024. L’institution a rejeté la demande, permettant ainsi à Sonko de se maintenir dans la course.
Sénégal : le Conseil constitutionnel valide la candidature d’Ousmane Sonko malgré le recours du camp Macky Sall
Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, a vu son parcours vers les législatives marqué par une tentative de disqualification de la part du camp de Macky Sall. La coalition TWS fondait son recours sur une condamnation antérieure de Sonko, mais cette offensive judiciaire s’est heurtée à une fin de non-recevoir. Le Conseil constitutionnel a jugé que les arguments avancés ne suffisaient pas à invalider la candidature de Sonko. Il a ainsi rejeté la requête.
Les partisans du Pastef, qui craignaient l’invalidation de la candidature de leur leader, ont donc pousser un ouf de soulagement. La décision du Conseil a réaffirmé la présence du Premier ministre dans la compétition. Le duel attendu entre Ousmane Sonko et Macky Sall aura donc lieu. En effet, Macky Sall, dont le régime a été bousculé par Sonko, a vu son dauphin échouer lors de la présidentielle de 2023, et devra à nouveau affronter son adversaire de taille sur la scène politique.
Ce verdict du Conseil constitutionnel assure donc que le face-à-face entre les deux figures majeures de la politique sénégalaise se poursuivra lors des législatives anticipées, un affrontement qui s’annonce serré au regard de l’enjeu. L’objectif est clair : chaque camp veut contrôler le parlement avec une majorité écrasante.
Par ailleurs, le Conseil a également validé la candidature de Barthélémy Dias, maire de Dakar, tête de liste pour la coalition Samm Sama Kaddu.
Comprendre la décision du Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a justifié sa décision en s’appuyant sur deux points juridiques majeurs. D’une part, il a souligné que l’article LO.184 du Code électoral, invoqué par les requérants, ne concerne pas les questions d’inéligibilité, qui relèvent plutôt de l’article LO.182. D’autre part, il a précisé que seul le ministre chargé des élections est habilité à saisir le Conseil en cas de doute sur l’éligibilité d’un candidat. Sans cette démarche, le Conseil ne peut pas statuer sur l’inéligibilité, ce qui maintient la validité des candidatures contestées.