Le Sénégal procède au licenciement d’un nombre significatif d’agents de plusieurs services publics. Cette vague de licenciements est due à un contexte économique et financier difficile, mais aussi aux audits réalisés sur les différents personnels, qui ont révélé un faible rendement de ces services. Par exemple, l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) a généré 7 milliards de FCFA de revenus pour 23 milliards de FCFA de charges. Une situation qui pourrait creuser un énorme déficit économique pour le pays.
Réduction des effectifs dans plusieurs services publics
Au Sénégal, plusieurs employés vont perdre leur emploi en raison de la situation économique des entreprises publiques et du nombre pléthorique d’employés qu’elles comptent. Afin de stabiliser l’économie et de maintenir ces entreprises à flot, il devient nécessaire de réduire les effectifs.
Ainsi, l’Aéroport International Blaise Diagne prépare un plan social qui entraînera le départ d’une centaine de travailleurs. Un comité ad hoc sera mis en place ce lundi 3 mars 2025 pour discuter de ce plan, réunissant la direction générale et les partenaires sociaux.
Selon Cheikh Bamba Dièye, directeur général de l’AIBD, la situation actuelle de la société est critique, rendant des mesures drastiques inévitables. Par ailleurs, entre 2022 et 2024, des recrutements massifs ont été effectués, selon un audit organisationnel et des effectifs. En raison de la fusion entre l’AIBD et l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), le personnel de l’AIBD a augmenté, passant à 938 agents en 2024. Cette hausse a provoqué un déséquilibre financier au sein de la société.
Cheikh Bamba Dièye a expliqué :
« En 2024, l’AIBD SA a généré 7 milliards de FCFA de ressources pour 23 milliards de FCFA de charges. La Redevance de Développement des Infrastructures Aéroportuaires (RDIA) a été mise en gage pour payer des dettes, et l’État doit combler le déficit. Ce n’est plus possible. L’AIBD ne doit pas être un fardeau pour l’État. L’insoutenable masse salariale, le déficit structurel et les dysfonctionnements entravent les projets de développement. »
L’AIBD n’est pas la seule société publique contrainte de procéder à des licenciements. D’autres entreprises et services publics sont également concernés.
Le Grand Théâtre National a récemment licencié une soixantaine d’employés. De même, le Port autonome de Dakar n’a pas reconduit les contrats de 700 employés arrivant à terme.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a également procédé au licenciement de 156 agents contractuels après une évaluation des 4 500 agents recrutés sous contrat annuel.
Selon le ministre de la Santé du Sénégal : « Nous nous sommes rendus compte que plus de 156 d’entre eux ne répondaient pas aux critères établis pour le renouvellement de leur contrat».
Par ailleurs, les données des finances publiques du Sénégal révèlent une augmentation de la masse salariale, atteignant 1 425,8 milliards de FCFA en 2024.
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