Après des décennies de prédominance française, le Sénégal assiste à un bouleversement historique. La Chine s’impose comme son principal fournisseur. Ce changement, survenu en 2024, marque une nouvelle ère dans les relations économiques du pays. Il témoigne aussi d’une volonté de diversification des partenaires.
Fin d’une ère : la chine en tête
Pour la première fois depuis longtemps, la Chine dépasse la France en tant que premier fournisseur du Sénégal. Ce changement majeur reflète une transformation des dynamiques économiques en Afrique de l’Ouest. La montée en puissance de la Chine illustre une diversification des partenariats économiques à Dakar . « La Chine a enregistré une croissance spectaculaire de 8,3 % de ses exportations vers le Sénégal en 2024 », selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
En 2024, les exportations chinoises vers Dakar atteignent 848,242 milliards FCFA (environ 1,3 milliard d’euros). Parallèlement, les importations en provenance de France chutent de 17 %, s’établissant à 725,252 milliards FCFA (environ 1,1 milliard d’euros). Ce basculement s’explique par la volonté du Sénégal de diversifier ses sources d’approvisionnement. Le pays se tourne vers les marchés asiatiques, en particulier la Chine, pour ses échanges commerciaux. « Historiquement liée au Sénégal par des relations postcoloniales étroites, la France voit ainsi son influence commerciale se réduire ».
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La Chine consolide sa présence à Dakar par des investissements dans les infrastructures et la technologie. Le pays asiatique fournit également des biens de consommation au marché sénégalais. Cette nouvelle dynamique commerciale s’inscrit dans un contexte de mondialisation accrue des échanges. Le pays cherche à réduire son déficit commercial et à multiplier ses opportunités d’échanges internationaux.
Mondialisation des échanges : nouveaux acteurs
D’autres acteurs mondiaux renforcent leur présence sur le marché sénégalais. La Russie se positionne comme le troisième fournisseur du Sénégal. Les Émirats arabes unis et la Belgique occupent les quatrième et cinquième places. Cette diversification des partenaires commerciaux s’inscrit dans une tendance à la mondialisation des échanges.
Le déficit commercial à Dakar passe de 3 983,4 milliards FCFA en 2023 à 3 252,3 milliards FCFA en 2024. Cette réduction s’explique par une baisse des importations. La montée en puissance de la Chine traduit une nouvelle réalité géopolitique et économique. Les alliances historiques se redessinent au profit de relations commerciales jugées plus avantageuses.
