Au Sénégal, le paysage politique, marqué par une multitude de partis politiques, est en passe d’être profondément transformé. Bassirou Diomaye Faye, président de la république, a annoncé son intention de rationaliser ce secteur, soulignant les difficultés liées à une telle fragmentation.
Diomaye Faye veut réduire le nombre de partis politiques au Sénégal
Avec plus de 348 partis politiques officiellement reconnus, le Sénégal est confronté à une situation inédite en Afrique de l’Ouest. Cette prolifération, qui a commencé avec l’instauration du multipartisme intégral en 1981, pose de nombreux défis. Il s’agit du coût élevé des élections, de la difficulté à former des majorités stables et du manque de représentativité de certains partis. À cet effet, le président de la République Bassirou Diomaye Faye a annoncé, lors de la présentation de ses vœux du 31 décembre dernier, la réforme du système politique sénégalais.
Si l’idée de réduire le nombre de partis n’est pas nouvelle en république du Sénégal, elle revient régulièrement sur le devant de la scène politique sans pour autant aboutir à des réformes concrètes. La loi n° 81-17, qui régit les partis politiques, est souvent pointée du doigt pour son manque d’efficacité. De nombreux partis ne respectent pas leurs obligations légales, notamment en matière de déclaration des finances.
Le gouvernement sénégalais souhaite désormais mettre en place un cadre juridique plus rigoureux, tout en préservant le pluralisme politique. À cet effet, Bassirou Diomaye Faye a indiqué que des consultations seront organisées avec les acteurs politiques et la société civile afin de trouver un consensus sur les modalités de cette réforme.
Les enjeux de cette rationalisation sont multiples. En effet, elle vise à améliorer la gouvernance, car en réduisant le nombre de partis, il serait plus facile de former des majorités stables et de mener des politiques cohérentes. Un renforcement de la démocratie qui favoriserait l’émergence de partis politiques structurés et représentatifs. Aussi, cela permettra de réduire les coûts des élections. À en croire Diomaye Faye, en diminuant le nombre de candidats, il serait possible de réaliser des économies substantielles pour l’État.
La réussite de cette réforme dépendra de la capacité du gouvernement à trouver un équilibre entre la nécessité de rationaliser le système politique et le respect du pluralisme démocratique.