Israël veut expulser vers le Rwanda, le Tchad et le Congo les Palestiniens de la bande de Gaza. En cas de concrétisation de cette initiative, de sérieux problèmes pourraient survenir avec les autochtones de ces pays. Ces pays d’Afrique prennent un risque d’ajouter une forte communauté de gens qui pourrait ne jamais s’intégrer chez eux, ce qui devrait soulever des problèmes de plusieurs types.
Rwanda, Tchad et Congo, ces pays qui cherchent des problèmes
Israël, le Rwanda, le Tchad et potentiellement le Congo discutent présentement d’un plan de transfert de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza vers ces pays africains.
Israël veut en effet se débarrasser définitivement de ses voisins trop encombrants plutôt que de chercher la paix. Et ces pays africains permettent à l’État hébreu de réaliser ce dessin de leur refiler ses problèmes plutôt que de travailler à une solution définitive de paix.
Outre le problème de l’intégration que favoriserait cet accord auquel travaillent le Rwanda, le Tchad et le Congo, cette initiative pourrait entraîner des tensions et de la xénophobie au sein de la population africaine.
Ces pays africains peinent déjà à offrir une vie décente à leurs millions de citoyens. Pourquoi prennent-ils le risque d’augmenter leur population uniquement pour des motivations financières, de plus en matériel militaire ?
Ces discussions sont si concrètes qu’une source du Mossad et le ministère des Affaires étrangères a confié à i24News. « Nous devons faire avancer cette solution tout en faisant très attention aux réactions internationales qui pourraient l’interpréter comme un transfert forcé et non une migration volontaire »
On le dit, le Rwanda, en plein essor dans plusieurs secteurs, y compris celui de la construction, souffre d’une pénurie de main-d’œuvre. Plutôt que favoriser l’arrivée de milliers d’Africains qui traversent l’atlantique pour l’Europe, dans le but d’y trouver du travail, son Président Paul Kagame préfère s’offrir des milliers de Palestiniens.
Rwanda, Tchad et Congo, quand l’argent excuse tout
Le Tchad, un des pays les plus pauvres au monde, dont la majorité de la population est musulmane sunnite, pense par l’acceptation de cette immigration, à renforcer sa coopération avec Israël contre de l’aide. Accueillir des migrants palestiniens ne résoudra pas les problèmes structurels de ces pays.
Encourager le déracinement de ces Palestiniens expose ces pays à tous les problèmes inimaginables, raison du refus catégorique de ce cas de figure par les grands pays, y compris les États-Unis, alliés inconditionnels d’Israël.
Sans compter que les Palestiniens pourraient eux-mêmes résister à une telle proposition d’expulsion forcée et surtout définitive de la bande de Gaza.
Ils préfèrent demeurer sur leur terre natale, même dans des conditions difficiles d’insécurité extrême. Sur le plan du droit international, leur déplacement forcé vers le Rwanda, le Tchad et le Congo pourrait aussi être interprété comme une violation des droits de l’Homme.
Une telle issue serait une tentative d’effacer leur présence et leur histoire de Gaza. Avec le violent blocus que subissent les gazaouis, leur dignité déjà bien piétinée serait exacerbée par leur transfert vers ces nouveaux mondes. Attention au retour du bâton.