Après l’annonce de la réélection de Vladimir Poutine, vainqueur de la présidentielle en Russie, la France a réagi. Dans un communiqué en date du 18 mars 2024, l’Ambassade de France en Russie a critiqué le processus électoral.
Présidentielle en Russie : la France prend acte et fait des dénonciations
A l’issue de l’élection présidentielle, Vladimir Poutine a été réélu pour un 5e mandant, avec 87% des suffrages exprimés. Dans un communiqué publié par son Ambassade en Russie, la France dit avoir pris acte des résultats. « La France prend acte du résultat attendu de l’élection présidentielle, par lequel V. Poutine se maintient à la Présidence de la Fédération de Russie pour un cinquième mandat », peut-on lire dans le communique publié sur le site de l’Ambassade.
La France note que « le processus électoral en Russie s’est déroulé dans le contexte d’une répression accrue à l’encontre de la société civile et de toute forme d’opposition au régime, de restrictions toujours plus fortes à la liberté d’expression et de l’interdiction de fonctionnement des médias indépendants ». Elle a rappelé la mort, quelques semaines avant l’élection, de l’opposant russe Alexeï Navalny. Selon la France, la mort de cet opposant est survenue suite « au durcissement de ses conditions de détention par les autorités russes ».
La diplomatie française a également dénoncé l’exclusion de certains candidats opposés à la guerre en Ukraine. Ce qui, selon elle, a réduit « significativement le caractère pluraliste » de l’élection présidentielle.
La France regrette que, contrairement à ses engagements internationaux, la Russie ait décidé de ne pas inviter la mission d’observation du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’Homme (BIDDH) de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), conduisant ainsi à ce que l’élection se déroule hors de toute observation internationale impartiale.
Extrait communiqué
Par ailleurs, l’installation des bureaux de vote dans les territoires ukrainiens colonisés par la Russie et dans les régions séparatistes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud, ainsi que dans la région de Transnistrie de la République de Moldavie, « sans le consentement des autorités de Géorgie et de Moldavie », est fortement dénoncée par la France.