L’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) est préoccupée par l’avenir des terres émergées dans le monde. L’institution, à travers une déclaration de sa directrice générale Audrey Azoulay, a alerté sur le risque de dégradation de 90 % des terres émergées dans le monde.
L’UNESCO alerte sur la dégradation des terres et appelle à des actions concrètes
À l’occasion de la conférence internationale sur le sol, tenue au Maroc, le 1ᵉʳ juillet dernier, Audrey Azoulay a attiré l’attention des dirigeants sur la menace qui plane sur les terres émergées. En présence des experts et des représentants des Etats membres, la directrice générale de l’UNESCO a dévoilé le risque de dégradation qui menace 90 % des terres émergées dans le monde d’ici 2050.
Face à cette situation, l’UNESCO invite les Etats à mener des actions adéquates pour contenir cette menace qui ne sera pas sans conséquences néfastes sur la biodiversité et la vie humaine. « Les sols jouent un rôle crucial dans le maintien de la vie sur Terre. Pourtant, ils sont encore bien souvent négligés ou mal gérés. L’UNESCO appelle la communauté internationale à en faire une priorité. Fort de soixante ans d’expérience en sciences des sols, notre Organisation va aider les États à faire progresser les connaissances et à former des professionnels pour que les mesures nécessaires puissent être prises », a déclaré Audrey Azoulay.
Il est évident que la protection des sols ne peut que favoriser le maintien de la biodiversité et des écosystèmes pour repousser les effets du changement climatique. C’est pourquoi l’appel lancé par la directrice générale de l’UNESCO est totalement justifié.
Selon les données de l’Atlas mondial de la désertification, le danger n’est plus loin. Ces données indiquent que 75% des terres concernées sont déjà dégradées, « avec un impact direct sur 3,2 milliards d’individus. Et si la tendance actuelle persiste, ce taux atteindra 90% d’ici 2050 ».
L’UNESCO propose son soutien aux Etats
Pour anticiper et barrer la voie au spectre, l’UNESCO annonce des actions. Un « indice mondial de santé des sols » sera mis en place. Il s’agira d’une mesure standardisée pour évaluer et comparer la qualité des sols à travers différentes régions et écosystèmes. Elle permettra d’identifier les tendances de dégradation ou d’amélioration, les zones à risque et l’efficacité des pratiques de gestion », a précisé l’UNESCO dans une note d’information.
L’UNESCO va également mettre en place un programme pilote pour « l’évaluation et la gestion durable des sols et des paysages dans une dizaine de réserves de biosphère, avec le double enjeu de s’assurer de l’efficacité des différents modes de gestion durable mis en œuvre dans ces sites et de promouvoir les meilleures pratiques au sein de l’ensemble de notre réseau MAB ».