La visite du ministre ivoirien des Affaires étrangères, Léon Kacou Houadja Adom, au Quai d’Orsay ce 20 janvier 2025, a marqué une étape cruciale dans les relations entre la France et la Côte d’Ivoire. Cette rencontre, caractérisée par des échanges francs et cordiaux, réaffirme la qualité du partenariat bilatéral et la volonté commune de renforcer la coopération dans un contexte de changements profonds.
Des discussions axées sur la sécurité et l’intégration régionale
Les ministres ont discuté des défis politiques et économiques majeurs en Afrique de l’Ouest, une région en pleine mutation. La question de la sécurité, au cœur des préoccupations, a été abordée avec une attention particulière. « La coopération en matière de sécurité est essentielle pour relever les défis régionaux », a souligné Jean-Noël Barrot. Les deux parties ont mis l’accent sur la nécessité d’une intégration régionale accrue pour favoriser la stabilité et le développement.
Un point saillant de cette rencontre a été la rétrocession du 43e Bataillon d’Infanterie de Marine de Port-Bouët aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), prévue pour janvier 2025. Ce transfert est le fruit d’un dialogue constructif entre les deux nations. « Cette décision s’inscrit dans une logique de reconfiguration des partenariats de défense », a déclaré le président ivoirien Alassane Ouattara.
Emmanuel Macron, président français, a également évoqué cette initiative dans un cadre plus large de réduction de la présence militaire française en Afrique. Cette approche privilégie des partenariats basés sur l’autonomie des États africains et une coopération multilatérale, en phase avec les objectifs de l’Élysée.
Une coopération économique et culturelle dynamique
Outre les questions de défense, les deux ministres ont salué la vitalité des échanges économiques et culturels Franco-ivoirien. Les projets d’investissement solidaire soutenus par l’Agence française de développement (AFD) ont été mis en avant comme des vecteurs essentiels de développement. « Ces projets renforcent les liens économiques et créent des opportunités pour les deux pays », a ajouté Léon Kacou Houadja Adom.
La dimension culturelle a également été un sujet de fierté pour les deux nations. La restitution en cours du tambour parleur « Djidji Ayokwé », un symbole du patrimoine ivoirien, illustre l’engagement mutuel à préserver et promouvoir le patrimoine culturel. Cette initiative reflète la richesse des relations culturelles entre la France et la Côte d’Ivoire.
Les discussions au Quai d’Orsay ont été marquées par une volonté commune de renforcer le partenariat bilatéral, dans un esprit de coopération et de respect mutuel. Ce rapprochement Franco-ivoirien témoigne de l’engagement des deux nations à travailler ensemble pour relever les défis de demain.