Les Gabonais sont appelés à voter par référendum le 16 novembre prochain pour se prononcer sur un nouveau projet de constitution. Ce scrutin marque une étape clé de la transition politique enclenchée après le coup d’État de 2023.
Gabon : vers un régime présidentiel renforcé ? Les enjeux du référendum
Conçu pour remplacer la constitution de 1991, le nouveau texte a été adopté en conseil des ministres le 14 octobre dernier. Il prévoit notamment l’instauration d’un régime présidentiel sans Premier ministre, un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois et l’obligation pour tout candidat d’être né de parents gabonais. Le mariage est également défini comme l’union entre un homme et une femme, et le service militaire est rendu obligatoire.
Ce projet de loi fondamentale est le fruit d’un long processus de consultation qui a débuté avec un dialogue national inclusif en avril dernier. Les propositions recueillies ont été transmises à une Assemblée constituante chargée de rédiger un projet de constitution. Cette dernière a soumis quelque 800 amendements qui ont été intégrés ou non au texte final.
Si le projet de constitution n’a pas encore été rendu public dans sa totalité, les principales lignes directrices sont désormais connues. Elles suscitent des réactions contrastées au sein de la société gabonaise. Certains y voient une opportunité de refonder l’État et de tourner la page d’une longue période de stabilité politique. D’autres, au contraire, s’inquiètent d’un renforcement du pouvoir présidentiel et d’une limitation des libertés individuelles.
Le référendum du 16 novembre prochain s’annonce donc comme un moment décisif pour l’avenir du Gabon. Les résultats de ce scrutin auront un impact durable sur les institutions du pays et sur son équilibre politique.