La République démocratique du Congo (RDC) traverse une crise alimentaire d’une ampleur alarmante. Vingt-huit millions de personnes souffrent d’insécurité alimentaire aiguë, un chiffre record. Cette situation est aggravée par les conflits, l’instabilité économique et la hausse des prix des denrées alimentaires.
Violence et économie instable en RDC
L’est de la RDC, notamment le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri, est en proie à des violences qui forcent des milliers de familles à fuir. Ces déplacements perturbent les moyens de subsistance, détruisent les cultures et rendent l’accès à la nourriture difficile. L’inflation et les perturbations des chaînes d’approvisionnement font grimper les prix des aliments. La farine de maïs, l’huile de palme et la farine de manioc ont augmenté jusqu’à 37 % en quelques mois.
Les analyses de la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) montrent que 3,9 millions de personnes en RDC sont en phase 4 de l’IPC, un niveau de faim d’urgence. Les déplacés internes sont les plus touchés, avec plus de 738 000 personnes en insécurité alimentaire extrême. L’accès humanitaire est difficile dans certaines régions à cause des combats et de l’insécurité.
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Appel à l’aide internationale
Le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appellent la communauté internationale à se mobiliser. Ils estiment les besoins financiers à 399 millions de dollars pour les six prochains mois. Sans action immédiate, une catastrophe humanitaire est à craindre.
Les organisations humanitaires intensifient leurs efforts pour fournir une aide alimentaire et nutritionnelle. Le PAM a déjà aidé plus de 464 000 personnes depuis le début de l’année, mais cela reste insuffisant. La situation pourrait devenir incontrôlable si rien n’est fait.
Selon les dernières analyses de la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC) « 3,9 millions de personnes en RDC sont aujourd’hui en phase 4 de l’IPC, un niveau de faim d’urgence. Les populations déplacées internes sont parmi les plus touchées, avec plus de 738 000 personnes souffrant d’une insécurité alimentaire extrême. »