Dix ans après sa mise en place, le Code des assurances de la République démocratique du Congo (RDC) va être révisé. Cette décision, annoncée par le ministre des Finances, Doudou Fwamba Likunde Li-Botayi, marque une étape cruciale pour le secteur. L’objectif principal est de corriger les faiblesses identifiées et de renforcer l’efficacité du marché des assurances.
Des enjeux cruciaux pour le secteur
La réforme du Code des assurances répond à des défis majeurs. Le ministre des Finances insiste sur la nécessité de renforcer le contrôle des assurances obligatoires. Il faut aussi corriger les faiblesses du secteur. L’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) a déjà souligné ces lacunes dans son rapport de 2022.
Ce rapport révèle des problèmes persistants. Le non-respect des assurances obligatoires est fréquent. L’évasion des primes d’assurances est un autre problème. La population manque de culture d’assurance. Les usagers ont un déficit de confiance envers les compagnies d’assurances. « Ces lacunes avaient déjà été identifiées par l’Autorité de régulation et de contrôle des assurances (ARCA) dans son rapport 2022 sur l’état du marché des assurances en RDC ».
L’ARCA a proposé plusieurs axes d’amélioration. Une supervision renforcée est nécessaire. La sensibilisation de la population aux assurances est essentielle. L’application stricte des assurances obligatoires est impérative. Le régulateur envisage même d’introduire une réglementation spécifique pour la micro-assurance.
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Un marché en quête de stabilité
Le marché congolais des assurances a connu des difficultés. Pendant la période coloniale et post-coloniale, les primes étaient transférées hors du pays. En 1966, la nationalisation du secteur a conduit à la création de la Sonas. Cette société a détenu un monopole pendant 50 ans.
Le monopole a entraîné des inefficiences et un ralentissement du développement. La libéralisation du secteur en 2015 a marqué un tournant. En 2019, des assureurs privés ont obtenu leur agrément. Aujourd’hui, la RDC compte une dizaine de compagnies d’assurances.
L’activité globale du secteur est en progression. Les primes émises sont passées de 217,37 millions $ en 2021 à 320 millions $ en 2023. « L’activité globale est marquée par la progression des primes émises, qui sont passées de 217,37 millions $ en 2021 à 287,07 millions $ en 2022, puis à 320 millions $ en 2023 ». La révision du Code des assurances vise à consolider cette croissance et à instaurer une confiance durable.