Plus de 100 000 personnes ont fui leurs foyers en une semaine à cause des combats entre l’armée congolaise et le M23 dans la province du Nord-Kivu.Cette nouvelle crise humanitaire vient aggraver une situation déjà désespérée dans l’est de la RDC. Les affrontements, concentrés dans le territoire de Masisi, ont causé d’innombrables souffrances et contraint des milliers de civils à abandonner leurs maisons, leurs terres et leurs moyens de subsistance.
L’Est de la RDC : une région en proie à l’instabilité
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) souligne que les violences perpétrées par les groupes armés non étatiques se sont intensifiées ces derniers mois dans la région, provoquant des déplacements de population à grande échelle.
« Au cours du dernier trimestre de l’année dernière, les violentes attaques commises par différents groupes armés non étatiques ont augmenté dans la partie orientale de la RDC, entraînant des déplacements de population », a indiqué le bureau.
Les organisations humanitaires peinent à apporter une aide efficace en raison de l’insécurité persistante. Les travailleurs humanitaires sont confrontés à de nombreuses difficultés pour atteindre les populations les plus vulnérables et leur fournir les secours dont elles ont besoin.
« Le conflit provoquait des déplacements constants de population à mesure que les combats cessaient ou reprenaient, augmentant ainsi la vulnérabilité des personnes concernées. Il affecte également l’acheminement de l’aide humanitaire, et de nombreuses organisations ne maintiennent qu’une présence limitée, surveillant de près la situation sécuritaire avant de reprendre leurs opérations », a déclaré l’OCHA.
Face à cette nouvelle crise, les Nations Unies appellent toutes les parties au conflit à cesser les hostilités et à protéger les civils. Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, a souligné la nécessité de privilégier le dialogue et de mettre en œuvre les accords de paix régionaux.
« M. Huang a exhorté les parties au conflit à donner la priorité au dialogue dans le cadre des processus de paix régionaux de Luanda et de Nairobi, ainsi qu’à s’abstenir de tout acte susceptible d’enfreindre les engagements nationaux et régionaux pris dans le cadre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région », a-t-il déclaré.
La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour trouver une solution durable à ce conflit qui dure depuis des décennies et a causé d’immenses souffrances à la population congolaise.