En République Démocratique du Congo ( RDC) , la décision de suspendre le doublement du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) a suscité une vive polémique. Alors que les travailleurs espéraient une amélioration de leur pouvoir d’achat, cette mesure, initialement annoncée, a été brusquement interrompue. Les raisons invoquées par le gouvernement ne convainquent pas les syndicats et les observateurs, qui y voient une capitulation face aux pressions patronales.
RDC : Le doublement du SMIG, un espoir douché ?
Le ministre de l’Emploi avait annoncé en grande pompe le doublement du SMIG, une nouvelle accueillie avec enthousiasme par les travailleurs congolais. Mais cette promesse a été rapidement remise en question par la Première ministre qui a invoqué des raisons administratives pour suspendre la mesure.
« Nos revenus sont déjà insuffisants pour couvrir les besoins de base », déplore un employé, exprimant le sentiment de frustration qui règne parmi les travailleurs. Cette décision est perçue comme une trahison par de nombreux Congolais qui luttaient pour joindre les deux bouts.
Les syndicats et une partie de la société civile accusent les employeurs d’avoir exercé des pressions sur le gouvernement pour bloquer cette mesure. La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), le principal syndicat patronal, avait d’ailleurs exprimé ses réserves dès l’annonce du doublement du SMIG. Cette suspicion de favoritisme envers les entreprises a attisé la colère des travailleurs et des syndicats.
Le SMIG en RDC n’a pas été revalorisé depuis plusieurs années, alors que l’inflation galopante érode le pouvoir d’achat des Congolais. Le doublement du SMIG aurait été une bouffée d’oxygène pour de nombreuses familles. Cette situation risque d’aggraver les tensions sociales dans un pays déjà fragilisé par de nombreuses crises.