Tous les producteurs ivoiriens ne parlent pas de la même voix sur la hausse du prix du cacao. Pendant que certains dénoncent et menacent d’aller en grève contre le prix 1000 FCFA/Kg fixé par le Conseil Café-Cacao, d’autres se désolidarisent et accusent leurs collègues de manipulation.
Côte d’Ivoire : le cacao vendu à 1000 FCFA/Kg, les producteurs divisés
L’Association nationale des agriculteurs et sociétés coopératives de Côte d’Ivoire (Anacaci) et la Centrale Syndicale se désolidarisent de la grève générale annoncée par le SYNAPCI et un membre de l’ANAPROCI. Selon les syndicalistes anti-grève, le mouvement de grève n’est las la solution aux problèmes de la filière cacao en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration de presse en date du mercredi 27 mars, ils ont montré leur opposition catégorique à ce projet de leurs camarades.
Nous pensons que cette grève n’a pas sa raison d’être si elle n’est pas politique. Les problèmes de la filière et des producteurs sont bien connus et adressés. Ce n’est que par la gouvernance de la filière avec les producteurs que nous parviendrons à régler les problèmes et non dans les grèves politiques et alimentaires. Nous ne sommes pas associés à cette grève et nos producteurs ne seront pas associés.
Cependant, ils ont reconnu que le coût du cacao a explosé et atteint un record historique sur le marché international. Une situation qui se répercute sur le marché de certains pays africains producteurs où les planteurs profitent pleinement de la hausse du prix.
Sur le marché mondial, la tonne du cacao a atteint plus de 10 000 dollars (plus de 6 millions de francs CFA). Au Cameroun et a Madagascar, le kilogramme est cédé respectivement à plus de 5 000 FCFA et 3 000 FCFA.