Les débats autour de l’élection de Faustin-Archange Touadéra en 2016, refont encore surface. L’ancienne Présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, explique qu’elle n’a jamais signé « un accord secret » lors de ces élections de 2016 en Centrafrique.
Dans un communiqué rendu public le 13 juin 2024, Catherine Samba-Panza indique, que des individus ont relayé l’information selon laquelle, elle avec « la complicité de tiers, aurait manipulé le scrutin de 2016 » en Centrafrique. Le but de la manipulation consiste, à favoriser « l’accession au pouvoir, de l’actuel Président de la République, au détriment de son challenger de l’époque », explique le communiqué.
Pour Catherine Samba-Pamba, il s’agit « des informations totalement erronées ». Elles sont relayées dans le but de ternir son image et, de « la jeter en pâture face à l’opinion nationale et internationale comme responsable de la situation actuelle du pays », explique l’ancienne Présidente de la transition.
Elle précise en outre, « que la gestion de l’élection présidentielle de 2016, incombait à l’Autorité Nationale des Elections (ANE). Le gouvernement de transition, « a veillé à ce que le processus électoral de 2016 se déroule dans la transparence, l’équité et l’intégrité », a indiqué Catherine Samba-Panza. L’ancienne Présidente rappelle aussi, que durant la transition, elle avait agi dans le sens de l’intérêt de la Centrafrique. C’est pour cette raison explique-t-elle, qu’elle « s’est pliée au choix souverain du peuple centrafricain » lors de ces élections de 2016.
A propos des immunités et privilèges, Catherine Samba-Panza explique, qu’elle n’a jamais « accepté ou reçu de privilèges en échange de son silence ou de son soutien au pouvoir en place » en Centrafrique. En somme explique la Présidente de la transition, il s’agit des insinuations « qui sont non seulement fausses mais également, injurieuses ».
Catherine Samba-Panza revient aussi, sur son engagement politique et son leadership féminin en Centrafrique. Et selon le communiqué, « elle reste déterminée à faire entendre la voix des femmes Centrafricaines, à les mobiliser, à valoriser leurs contributions dans les processus de paix et de développement » en Centrafrique. Ainsi, elle « ne laissera pas la cabale déclenchée contre elle, entraver son engagement pour diverses causes », a indiqué Catherine Samba-Panza.
En rappel, Catherine Samba-Panza a été Présidente de la transition, du 23 janvier 2014 au 30 mars 2016 en Centrafrique. Elle avait succédé à Michel Djotodia, contraint à une démission le 10 janvier 2014, par le Sommet extraordinaire de la CEMAC à Ndjamena au Tchad. Catherine Samba-Panza, est militante au sein de l’association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC). Depuis son départ du pouvoir, elle est à la tête d’une fondation qui porte son nom.