L’idée, a fait son chemin ! Elle est en phase d’un début d’exécution en ce moment. Si ce projet est finalisé, les Centrafricains s’habitueront à vivre avec une nouvelle unité de police à compétence environnementale. Une chose est sûre, les attributs de ces nouveaux Policiers ont été présentés le 14 février 2024 dans le cadre d’un séminaire à Bangui. Ils concernent essentiellement, l’insigne, le macaron et les écussons de bras de cette unité spéciale de la Police.
La création de cette unité spéciale de la Police, constitue une prise de conscience face à l’urgence, d’une politique de développement durable en Centrafrique, a indiqué le Ministre Centrafricain de l’environnement, Thierry Kamach. A travers cette politique avait-il expliqué, l’Etat centrafricain entend « mener des actions de sensibilisation et de répression » auprès de la population. La finalité de l’opération serait, « d’induire une économie verte perceptible sur toute l’étendue du territoire » Centrafricain, a précisé Thierry Kamach.
L’Etat Centrafricain, va travailler sur un axe prioritaire. Il concerne, la lutte contre le changement climatique et ses effets sur la population. Les principaux domaines qui seront protégés par cette nouvelle unité de Police spéciale vont être, « la santé, l’agriculture, l’élevage, la faune sauvage, la foresterie, la pêche et autres », avait précisé Thierry Kamach. Ces domaines ci-hauts annoncés, font face aujourd’hui à un défi majeur imposé par le changement climatique en Centrafrique.
Des initiatives qui vont de pair avec les engagements internationaux.
Le ministre de l’environnement Centrafricain rappelle, que depuis la Conférence de RIO en 1992, la Centrafrique apporte son soutien à la préservation de l’environnement sous toute sa forme. Et pour preuve, « elle a signé et ratifié les différents Accords multilatéraux et a mis en place une politique en matière de l’environnement et des changements climatiques » en Centrafrique, a indiqué Thierry Kamach. La Centrafrique dispose aussi, d’un Code de l’environnement. Il s’agit d’un document, « de planification stratégique et opérationnelle des réponses aux changements climatiques » en Centrafrique.
L’un des enjeux de cette protection policière de l’environnement, est à la fois économique et sécuritaire. En Centrafrique, les terres de pâturages sont estimées à 16 millions d’hectares. Aujourd’hui, les 56% de ces terres sont exploités par l’élevage transhumant. Ce qui conduit à la dégradation des terres de pâturage dans les zones d’action agropastorales. A travers cette initiale, la Centrafrique va garder la main sur cette partie de son économie. Et pour cause, l’une des richesses de la Centrafrique réside, dans « l’exploitation de ses ressources naturelles », a expliqué Thierry Kamach.
La police environnementale qui verra bientôt le jour en Centrafrique, a déjà un nom. Il s’agit, de l’Unité Spéciale de Constatation et de Répression des Infractions Environnementales (USCRIE).