Pendant qu’il était encore en fonction, Laurent Gbagbo a offert une grosse somme d’argent au président français Jacques Chirac. Dans un entretien accordé à Alain Foka, l’ancien président ivoirien a confirmé cette information révélée par Robert Bourgi. Quant aux raisons de ce don surprenant, Laurent Gbagbo est resté évasif.
Laurent Gbagbo avoue avoir donné 2 milliards FCFA à Jacques Chirac
Dans les explications de l’ancien président ivoirien, les raisons de cet acte ne sont pas clairement perceptibles. Donner 2 milliards de francs CFA à un président français est un geste qui exige une justification solide. Pourtant, Laurent Gbagbo semble écarter cette idée. La preuve en est qu’il a donné cette somme sans fournir de raison apparente.
À la question d’Alain Foka sur les motivations de ce don, Gbagbo a simplement répondu : « Parce qu’ils me l’ont demandé ». Bien sûr, il ne donne pas à tous ceux qui le sollicitent, mais le demandeur en question était particulier. « Écoute ! C’est Chirac ! », s’est-il exclamé.
Laurent Gbagbo a exprimé sa surprise face à la requête de Chirac. « C’était d’abord un étonnement de voir un chef d’État français me demander de l’argent. J’étais stupéfait », a-t-il affirmé. Il a également confié que Jacques Chirac n’était pas le seul chef d’État à lui avoir fait une telle demande. Il a mentionné un président africain, qu’il a décrit comme étant « coutumier » du fait.
De l’ingratitude de Chirac
Laurent Gbagbo a affirmé avoir donné cette somme simplement parce que Chirac la lui avait demandée, tout en s’attendant tout de même à un geste de reconnaissance en retour. Paradoxal, n’est-ce pas ? Gbagbo raconte ainsi comment il s’est senti trahi par Chirac, qui, après avoir reçu les 2 milliards de FCFA, lui avait pourtant assuré de sa loyauté.
« Au moment où il reçoit l’argent, il m’appelle : ‘Laurent, je ne suis pas un ingrat. Je saurai m’en souvenir.’ Et puis, dans mon dos, lui, la France et le Burkina Faso montent une rébellion pour m’attaquer », a raconté Laurent Gbagbo, illustrant ainsi l’ingratitude de Jacques Chirac.
Il n’a jamais réussi à justifier cette transaction de manière convaincante. En somme, soit Laurent Gbagbo cache la véritable raison de cette transaction, soit il a manqué de sérieux et de rigueur dans cette affaire.