L’élection de Tidjane Thiam comme nouveau Président du PDCI-RDA a été entre autres, marquée par la décision du désistement du candidat Akossi BENDJO, Vice-Président du Parti au profit du Ministre THIAM.
PDCI-RDA : Nomination d’accord, vérification avant
Cette décision, qui a consacré le sens de la cohésion au sein du parti, prédispose le Maire BENDJO à jouer un rôle important au niveau du PDCI du Président Tidjane THIAM.
Un analyste politique, reconnaissant au vice-président BENDJO ses qualités, conseille cependant la prudence, au regard de ce qu’il s’est passé le 16 décembre dernier.
En effet, suite à la plainte de deux militants du PDCI-RDA, s’appuyant sur des raisons pour le moins curieuses, l’organisation du 8ème congrès extraordinaire a été annulée. N’eût été l’intelligence de situation de certains cadres du parti dont l’équipe de campagne, le congrès aurait purement, simplement et définitivement été annulé.
La leçon tirée de cet imbroglio juridico-politique est qu’il s’agissait surtout d’empêcher le ministre Tidjéne THIAM de présider aux destinées du Parti.
Vu sous cet angle, on présume que le PDCI-RDA et son président seront dans l’œil du cyclone jusqu’en 2025. Et toute occasion peu ou prou justifiée sera du pain béni pour le Pouvoir, pour encore empêcher le PDCI-RDA et son président de se concentrer sur l’essentiel.
Cela est d’autant plus plausible et prévisible que tout semble témoigner d’un intérêt transgénérationnel et transpartisan en faveur du président du PDCI-RDA pour un rendez-vous en octobre 2025 à son profit.
C’est ici que se pose l’équation BENDJO et de bien d’autres aspirants non déclarés, quant au rôle de premier plan qu’ils pourraient aspirer légitimement à jouer au sein du vieux parti. Les ennuis judiciaires de BENDJO sont-ils totalement levés ?
Il ne faut pas perdre de vue qu’une condamnation judiciaire pèse actuellement sur lui, qui peut être brandie comme moyen de pression politique, en cas de responsabilité de haut niveau dans son Parti.
Il est prudent de tenir compte de ce qui pourrait sembler être des détails pour prémunir le PDCI contre une bis répétita du 16 décembre 2023, en octobre 2025, période de l’élection présidentielle.
BENDJO a un rôle très important au PDCI et c’est ici qu’il faut faire la différence entre le piège et l’efficacité.
Le piège consisterait à ne pas protéger BENDJO et le laisser être le talon d’Achille du Parti.
A contrario, l’efficacité consisterait à faire du vice-président, un pion essentiel du parti, sans en faire pour autant une « variable d’ajustement » aux mains du pouvoir.
Le Président du PDCI-RDA devra, du point de vue de cet analyste, tenir compte de tous ces facteurs dans la constitution des instances du PDCI-RDA en tirant les leçons du passé récent, sans pour autant perdre de vue l’objectif d’octobre 2025.
En plus du cas du Vice-Président BENDJO, les dossiers de tous les aspirants déclarés ou supposés aux postes de responsabilité du PDCI-RDA devront être étudiés en tenant compte de ce qui pourrait être brandi plus tard, comme sujets à risques, à la fois au sein du parti comme par le pouvoir.
En effet, qu’il s’agisse du Vice-président EZALEY, du Porte-Parole Brédoumy, du directeur de campagne Emmou Sylvestre ou du ministre Yapo Calice, chacun devra voir son dossier bien analysé afin qu’il y soit détecté et traité tout « handicap » préjudiciable à la marche de leur parti vers octobre 2025.