Dans le dernier rapport de l’indice ISEME sur les pays émergents d’Afrique, les trois nations membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) ont été surprises par leur positionnement. Malgré les défis liés au terrorisme et aux crises économiques provoquées par les coups d’État successifs, le Mali, le Burkina Faso et le Niger font preuve d’une certaine résilience.
Classement ISEME : l’AES surprend parmi les pays émergents d’Afrique
D’après les données de l’Indice Synthétique d’Émergence Économique (ISEME), le Mali, le Burkina Faso et le Niger ne figurent pas dans la zone rouge du classement des pays émergents d’Afrique. Ces trois pays bénéficient respectivement des scores suivants : 0,341, 0,331 et 0,359, des résultats proches de la moyenne africaine qui s’est établie à 0,428. Dans ce classement des pays émergents d’Afrique, le Niger se positionne en tête des pays de l’AES avec un score de 0,359.
Les pays de l’AES rivalisent même avec de grandes économies africaines dans la catégorie des « Pays potentiellement émergents« , où l’on retrouve des nations comme la Côte d’Ivoire, le Sénégal, l’Algérie, le Ghana et le Nigeria. Ces performances démontrent que, bien que préviennent comme en déclin, le Mali, le Burkina Faso et le Niger maintiennent des bases économiques solides, laissant entrevoir des perspectives encourageantes.
Classement des pays de l’AES : Des économies résilientes face aux chocs
Dans une note d’avril 2024, le Fonds Monétaire International (FMI) a confirmé la résilience de l’économie malienne malgré les nombreuses épreuves. « Nous estimons que l’économie du Mali a progressé de 4,4 % en 2023, affichant une capacité d’adaptation remarquable face aux multiples chocs des dernières années », ont indiqué les experts.
Toutefois, le FMI a également souligné les obstacles persistants : si la hausse des prix de l’or et du coton a stimulé les exportations, les préoccupations sécuritaires et les pannes d’électricité ont freiné la croissance. L’inflation globale a chuté à 2,1 % en 2023 (contre 9,7 % en 2022), mais le coût élevé des aliments continue d’alimenter les débats.
Même résilience au Niger, où les perspectives économiques restent solides. Selon le FMI, la croissance devrait atteindre 8,8 % en 2024, à portée des exportations de pétrole, d’une campagne agricole favorable et de la levée des sanctions économiques. Pour 2025, une dynamique similaire est attendue, avec une croissance estimée à 7,9 %, tandis que l’inflation devrait se stabiliser à 3,7 %. Tous ces chiffres optimistes concourent à un meilleur classement des pays de l’AES dans les différents classements macro-économique.