Le Parc national de Zakouma, joyau de la biodiversité tchadienne, est secoué par un scandale de braconnage qui a conduit à la suspension de plusieurs hauts responsables. C’est à travers un arrêté en date du 29 mars que le ministre de l’Environnement, Hassan Bakhit Djamous, a pris cette décision drastique en réponse à des manquements graves dans la protection du parc, qui ont facilité le massacre d’espèces protégées.
Tchad : scandale au Parc de Zakouma, des responsables sévèrement sanctionnés après une série de braconnages
Selon l’arrêté ministériel, plusieurs hauts responsables du parc de Zakouma ont été suspendus de leurs différentes fonctions. Il s’agit du directeur adjoint de l’unité de gestion du parc, du chef d’unité de la garde forestière et faunique de la province du Salamat, du chef secteur faune du Salamat et du responsable Lab du parc. Il leur est reproché des défaillances « notoires » dans le dispositif de surveillance et de protection du parc, qui ont permis aux braconniers d’agir en toute impunité.
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Cette décision du patron de l’environnement au Tchad intervient dans un contexte de recrudescence du braconnage au Parc de Zakouma. En début 2025, une dizaine de girafes ont été abattues, suscitant l’indignation des défenseurs de l’environnement. La dernière goute d’eau qui a fait déborder le vaste est le massacre de deux femelles rhinocéros il y a quelques jours. Toute chose qui a provoqué la colère des autorités de N’Djaména, qui ont décidé de sévir.
Cette suspension de responsables envoie un message fort aux braconniers et à tous ceux qui seraient tentés de nuire à la faune tchadienne. Le gouvernement réaffirme son engagement à protéger la biodiversité du pays et à lutter contre le braconnage.