Au cours d’une conférence de presse conjointe tenue ce jeudi à Dakar avec Jean-Luc Mélenchon, Ousmane Sonko a partagé son opinion sur les coups d’Etat en Afrique. Contrairement à une certaine élite du continent, le président du Pastef nuance sa position sur les coups d’Etat et fait une promesse aux dirigeants de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Ousmane Sonko réaffirme son soutien aux pays de l’AES
« Nous ne lâcherons pas nos frères du Sahel et nous ferons tout pour raffermir les liens et leur apporter notre solidarité », a lancé Ousmane Sonko sous les applaudissements de l’assistance. Dans cette déclaration, le président des Patriotes fait clairement allusions au Mali, au Burkina Faso et au Niger, tous dirigés par des régimes militaires. Arrivés au pouvoir par des coups d’Etat militaires, les dirigeants de ces pays peuvent donc compter sur le soutien du PASTEF et de son président qui est d’ailleurs annoncé en tournée dans ces trois pays.
Ceux qui, aujourd’hui, condamnent des régimes considérés comme des régimes militaires ou dictatoriaux sont pourtant enclins à aller vers d’autres régimes qui ne sont pas démocratiques lorsqu’il s’agit de négocier du pétrole ou des marchés. Est-ce qu’à partir de ce moment, on peut dire qu’on se mêle de tout avec les mêmes principes ? Absolument pas. Les problèmes internes aux pays doivent être réglés par les citoyens de ces pays.
Ousmane Sonko
Ousmane Sonko n’est pas un adepte de coup d’État, mais il reste assez objectif sur la question. Selon lui, il ne suffit pas de condamner les coups d’État en diabolisant les meneurs. Le président du PASTEF indique qu’il faut une analyse profonde du phénomène afin de l’appréhender ça la racine. « Certes, personne n’encourage la commission de coup d’État, mais je refuse d’être ceux qui analysent les symptômes et refusent d’analyser les causes réelles de ces coups d’État », a-t-il déclaré.