Au Mali, le gouvernement a sonné la charge contre les défaillances du secteur minier artisanal, à la suite des récents drames qui ont endeuillé les sites d’orpaillage. Lors du Conseil des ministres du 5 mars 2025, une série de mesures radicales ont été annoncées, marquant une volonté ferme de reprendre le contrôle de ce secteur crucial.
Séisme dans le secteur minier, le gouvernement réagit après les drames de l’orpaillage au Mali
Préfets, sous-préfets, responsables des forces de sécurité, agents des mines et de l’environnement… Les têtes sont tombées. Le gouvernement du Mali a sanctionné sévèrement ceux jugés responsables de la mauvaise gestion des sites miniers, pointant du doigt un manque de supervision criant. En effet, les tragédies survenues dans les localités de Bilalkoto et Kangaba, où des éboulements ont coûté la vie à de nombreux orpailleurs, ont servi de déclencheur à cette purge.
Le général d’armée Assimi Goïta et ses collaborateurs ont décidé de durcir le ton en modifiant la réglementation sur les équipements saisis dans les exploitations illégales. Désormais, ces matériels seront confisqués et intégrés au patrimoine public, une mesure dissuasive visant à empêcher la récidive.
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Le gouvernement malien a également suspendu les permis d’exploitation minière artisanale délivrés à des étrangers, signe d’une volonté de mieux encadrer l’activité et de limiter l’exploitation illégale, en particulier dans le cercle de Kéniéba, où la pression sur les ressources minières est intense.
Le conseil municipal de Djaba, dans le cercle de Kéniéba, est en passe d’être dissous, une décision qui illustre la détermination du gouvernement à rétablir l’autorité de l’État sur la gestion des ressources naturelles.
Ces mesures, ordonnées par le président de la transition, le général d’armée Assimi Goïta, visent à rétablir l’ordre et la sécurité sur les sites d’orpaillage et à prévenir de nouvelles tragédies humaines et environnementales.