Lors de sa visite en Éthiopie, le secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a réitéré son soutien à la demande de l’Afrique d’obtenir deux sièges permanents au Conseil de sécurité. S’exprimant à l’Africa Hall d’Addis-Abeba, il a souligné l’importance de réformer les institutions internationales pour les rendre plus représentatives et plus efficaces.
António Guterres appelle à une réforme de l’ONU et plaide pour des sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité
Lors de son intervention à l’occasion de l’Africa Hall d’Addis-Abeba, le secrétaire général de l’ONU a indiqué que des réformes sont nécessaires au sein de l’Organisation des Nations Unies. Et l’Afrique composée en majorité d’un peuple jeune et dynamique, mérite d’être représentée au Conseil de sécurité. « Le Conseil de sécurité doit refléter les réalités du monde d’aujourd’hui », a déclaré António Guterres avant d’ajouter que « l’Afrique, qui représente un continent jeune et dynamique, mérite d’avoir une voix plus forte dans les décisions qui affectent son avenir ».
Depuis plusieurs décennies, les pays africains réclament une réforme du Conseil de sécurité, considéré comme étant trop marqué par l’héritage de la Guerre froide. Les cinq membres permanents actuels (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine) disposent d’un droit de veto, ce qui leur donne un pouvoir disproportionné sur les décisions internationales.
António Guterres a rappelé que l’Afrique est souvent confrontée à des défis complexes, tels que le changement climatique, les conflits et les pandémies. Ainsi, des sièges permanents au Conseil de sécurité permettraient au continent de mieux défendre ses intérêts et de contribuer à la résolution pacifique des conflits à l’échelle mondiale. Cela contribuerait également à renforcer la légitimité du Conseil de sécurité aux yeux de l’opinion publique internationale.
Cependant, la réforme du Conseil de sécurité est un processus complexe qui nécessite un consensus entre les États membres. Les divergences de vues sur la question de l’élargissement du Conseil et de l’attribution des sièges permanents constituent un obstacle majeur.
En parallèle de cette demande de réforme, António Guterres a par ailleurs souligné l’importance du Pacte pour l’avenir, une initiative visant à réformer l’architecture financière internationale et à renforcer la coopération mondiale face aux défis communs.