Le calvaire des populations du Nord-Est du Nigeria se poursuit. Un nouveau massacre a visé des agriculteurs pacifiques dans la région de Kukawa, faisant au moins 40 morts. Cette attaque, attribuée à Boko Haram et à l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), vient s’ajouter à une longue liste d’atrocités qui ensanglantent la région depuis des années.
Nigeria : un nouveau massacre ensanglante le pays
Dimanche dernier, des hommes armés ont attaqué des travailleurs agricoles dans leurs champs, les tuant froidement dans le Nord-Est du Nigéria. « Les assaillants, affiliés à Boko Haram et à l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), ont pris pour cible des agriculteurs travaillant dans leurs champs », a déclaré Usman Tar, commissaire à l’information et à la sécurité intérieure de l’État. Le gouverneur de Borno, Babagana Umara Zulum, a condamné avec la plus grande fermeté cet acte barbare et a appelé à une intensification des opérations militaires.
La région du lac Tchad est en proie à une violence endémique depuis 2009. Les attaques contre les civils, les forces de sécurité et les infrastructures sont devenues monnaie courante. Ces violences ont provoqué un déplacement massif de populations, aggravant ainsi une crise humanitaire déjà alarmante. Selon les Nations Unies, plus de 35 000 personnes ont perdu la vie et près de 3 millions ont été déplacées.
L’agriculture, pilier de l’économie locale, est particulièrement touchée par le conflit. Les attaques contre les agriculteurs et la destruction des champs ont entraîné une grave pénurie alimentaire et une hausse des prix.
La lutte contre Boko Haram et ISWAP demeure un défi majeur pour le Nigeria et ses voisins. Malgré les efforts déployés par les forces de sécurité et la communauté internationale, les groupes jihadistes continuent de semer la terreur dans la région.
« Ces groupes jihadistes ciblent les civils, les forces de sécurité et les infrastructures, obligeant des milliers de personnes à fuir », a rappelé Usman Tar. Cette situation met en évidence la nécessité d’une coopération régionale renforcée pour mettre fin à ce conflit meurtrier.