Des révélations font état de dépenses massives en armes, totalisant 231,27 milliards de nairas sur quatre ans au Nigeria. Le pays fait face à une insécurité grandissante depuis plusieurs années.
Le gouvernement fédéral nigérian a consacré une somme colossale de 231,27 milliards de nairas à l’achat d’armes et de munitions au cours des quatre dernières années, dans le cadre de ses efforts pour maintenir la sécurité nationale. Cependant, malgré ces dépenses, les agences de sécurité estiment que ces montants ne suffisent pas pour endiguer les multiples problèmes sécuritaires qui persistent dans le pays.
Le chef d’état-major de la Défense, le général Christopher Musa, a souligné devant la Chambre des représentants que l’acquisition d’armes à l’étranger en devises étrangères rendait insignifiant le budget alloué, compte tenu de la dévaluation constante du naira. Il a exposé que l’importation d’armes nécessaires se traduisait par des coûts considérables et des limitations dans l’acquisition des équipements essentiels, notamment des missiles de précision pour les drones, dont le prix atteint 5 000 dollars chacun.
Une analyse approfondie des budgets annuels du ministère de la Défense et de huit autres forces armées entre 2020 et 2022 a révélé des allocations budgétaires respectives de 11,72 milliards, 10,78 milliards et 9,64 milliards de nairas. En 2023, une somme de 47,02 milliards de nairas a été décaissée pour l’achat d’armes, portant le total à 231,27 milliards de nairas, avec 115 milliards dépensés au premier trimestre de cette année, soit un montant plus élevé que les années précédentes.
Cependant, malgré ces dépenses massives, un expert en sécurité, Chidi Omeje, a remis en question l’efficacité de la Defence Industries Corporation of Nigeria (DICON) dans la production locale d’armes. Il a souligné la nécessité de restructurer cette agence pour réduire la dépendance du pays vis-à-vis des importations étrangères d’armes et de munitions.
Omeje a exprimé des préoccupations quant à la sous-performance de DICON, soulignant que dans un pays confronté à des défis sécuritaires majeurs, cette agence devrait jouer un rôle plus proactif dans la fabrication d’armes essentielles pour les forces de sécurité.