Au Niger, le gouvernement et la compagnie canadienne GoviEx ont trouvé une résolution à l’amiable de leur différend concernant le projet d’uranium Madaouela. Cela fait suite à des discussions constructives qui ont eu lieu il y a quelques jours en Afrique du Sud, lors de la conférence Mining Indaba au Cap.
Niger : conflit sur l’exploitation de l’uranium Madaouela avec GoviEx
Au Niger, l’uranium est une ressource clé qui contribue à la croissance économique du Niger. Un projet d’exploitation pourrait rapporter au pays plusieurs tonnes par an sur plusieurs années. C’est notamment le cas du projet d’uranium Madaouela, qui, selon les estimations de GoviEx, pourrait produire 50,8 millions de livres d’uranium sur 19 ans. Cependant, ce projet a été au cœur d’un conflit entre le gouvernement et la compagnie GoviEx. En juillet 2024, le Niger a annoncé la perte des droits miniers de GoviEx sur le projet Madaouela. En réponse, la compagnie a engagé une procédure d’arbitrage devant le tribunal arbitral de la Banque mondiale afin de contester cette décision. Possibilité d’un terrain d’entente entre le Niger et GoviEx
Un terrain d’entente semble avoir été trouvé entre le Niger et GoviEx.
En effet, GoviEx Uranium a annoncé la signature d’une lettre d’intention dans le cadre de négociations approfondies avec le gouvernement nigérien en vue d’une résolution à l’amiable du conflit. Selon GoviEx, cette signature découle des discussions constructives qui ont eu lieu en Afrique du Sud lors de la conférence Mining Indaba au Cap. Avec cette lettre d’intention, GoviEx a accepté de suspendre la procédure d’arbitrage initiée pour contester son éviction du projet Madaouela.
Cette suspension constitue un soulagement pour le Niger, qui pourrait ainsi éviter une condamnation à verser des dommages et intérêts. À titre d’exemple, en 2023, le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI), tribunal arbitral de la Banque mondiale, avait condamné la Tanzanie à verser plus de 100 millions de dollars à la compagnie Indiana Resources pour l’expropriation illégale d’un projet de nickel. Néanmoins, la procédure judiciaire pourrait reprendre si les parties ne parviennent pas à un accord définitif.
La lettre d’intention ne garantit pas qu’un règlement à l’amiable sera trouvé, et GoviEx n’exclut pas de relancer la procédure d’arbitrage en cas d’échec des négociations. Il est également important de noter que le projet Madaouela n’est pas le seul dossier minier litigieux au Niger. Le groupe français Orano a subi un retrait similaire de ses droits miniers sur le projet Imouraren et a lui aussi engagé une procédure d’arbitrage.