Le secrétaire général d’Alternative Espaces Citoyens, Moussa Tchangari, est maintenu en garde à vue au Niger. Son arrestation, survenue le 3 décembre dernier, a suscité une vive émotion au sein de la société civile ouest-africaine.
Niger : une arrestation qui choque
Moussa Tchangari, figure emblématique de la société civile nigérienne, est connu pour son engagement en faveur des droits de l’homme et de la bonne gouvernance. Son arrestation, intervenue alors qu’il rentrait d’un déplacement en Côte d’Ivoire et au Nigeria, a été vivement condamnée par de nombreux acteurs de la société civile. Les charges retenues contre lui, notamment celles d’apologie du terrorisme et d’atteinte à la sûreté de l’État, sont jugées infondées par ses soutiens.
Alioune Tine, fondateur du think tank Afrikajom Center, s’est exprimé sur cette affaire : « Moussa Tchangari est un des leaders les plus en vue de la société civile de l’Afrique de l’Ouest. Un homme extrêmement engagé, qui a une expertise avérée. Vraiment son arrestation, pour nous, c’est quelque chose de scandaleux ! ». Pour Tine, cette détention est « totalement arbitraire » et vise à museler une voix critique.
De nombreuses personnalités et organisations de la société civile ont appelé à la libération immédiate et inconditionnelle de Moussa Tchangari. Elles dénoncent une atteinte grave aux libertés fondamentales et un recul démocratique au Niger.
Le maintien en détention de Moussa Tchangari soulève des interrogations sur l’état des libertés publiques au Niger et sur la volonté des autorités à museler toute forme de dissidence.
Moussa Tchangari est une figure emblématique de la lutte pour la démocratie et les droits de l’homme en Afrique de l’Ouest. Son arrestation s’inscrit dans un contexte de répression accrue des opposants et de la société civile dans plusieurs pays de la région.