Plusieurs mois après le putsch ayant renversé le pouvoir démocratique de Mohamed Bazoum, les États-Unis se rapprochent de la junte. Ils veulent désormais après des relations diplomatiques avec les putschistes.
Niger : les États-Unis tissent des liens diplomatiques avec la junte
Les États-Unis semblent avoir revu leur position vis-à-vis des putschistes nigériens. Loin des récriminations, dénonciations et appels au retour à l’ordre démocratique, les USA s’ouvrent un chemin de rapprochement avec les militaires.
Ce samedi 2 décembre, la nouvelle ambassadrice des États-Unis à Niamey, Kathleen FitzGibbon, a présenté la copie figurée de ses lettres de créances au Ministre nigérien des Affaires étrangères et de la coopération, Bakary Yaou Sangaré. Il s’agit d’une étape cruciale qui annonce la présentation de la diplomate au chef des putschistes, le général Abdourahamane Tiani.
On voit clairement que les États-Unis se désolidarisent de la communauté internationale qui continue de se radicaliser contre les putschistes. Les Américains se sont ravisés pour maintenir leur partenariat avec le Niger.
Le Ministre Bakary Yaou Sangaré se félicite du retour d’un partenaire stratégique. Selon lui, les États-Unis ont compris la méthode du régime de la Transition qui souhaite régler la crise sans se soumettre à des injonctions externes.
Il a souhaité que ce début de rapprochement puisse susciter la reprise de la coopération entre les États-Unis et le Niger dans tous les domaines. A noter que les USA en condamnant le coup d’État a suspendu sa coopération sur plusieurs plans avec le Niger. Seules les aides humanitaires sont maintenues pour l’instant.
Rester pour préserver ses intérêts ?
Selon certains observateurs, cette nouvelle posture des Américains se justifie par la volonté de préserver ses intérêts dans ce pays du Sahel. Ses intérêts sont particulièrement notés sur le plan militaire.
Les USA disposent d’une base militaire au Niger. Cette base compte au moins 1300 soldats déployés pour diverses missions.