L’armée nigérienne a annoncé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM). Cette coalition régionale luttait contre le groupe terroriste Boko Haram dans le bassin du Lac Tchad. Cette décision marque un tournant dans la stratégie militaire du pays . Elle soulève des questions sur l’avenir de la lutte contre le terrorisme dans la région.
Opération « NALEWA DOLE »
Samedi, l’armée du Niger a officialisé son retrait de la Force multinationale mixte (FMM). Les forces du pays , basées à Diffa, ne dépendent plus du secteur 4 de la FMM. Elles opèrent désormais sous le nom de « NALEWA DOLE ». Cette nouvelle opération vise à sécuriser les installations pétrolières du nord du Niger. Le communiqué précise que la situation sécuritaire reste stable.
La Force multinationale mixte (FMM) a été créée en 2015. Elle regroupe les armées du Cameroun, du Bénin, du Niger, du Nigéria et du Tchad. Sa mission : combattre Boko Haram aux frontières de ces pays. Des tensions internes ont fragilisé cette coalition. Le retrait du Niger intervient dans un contexte de doutes sur l’efficacité de la FMM.
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Tensions et divergences
Niamey n’est pas le seul pays à exprimer des réserves. En novembre, le Tchad a menacé de se retirer. Cette menace faisait suite à une attaque de Boko Haram. Cette attaque a coûté la vie à quarante soldats tchadiens. Le président tchadien, Mahamat Deby Itno, a exprimé son mécontentement. « Pourquoi devons-nous sacrifier nos enfants pour les autres et ne recevoir aucun soutien en retour ? », a-t-il déclaré, dénonçant un manque de solidarité.
Le retrait de Niamey et les menaces du Tchad soulignent les défis de la coopération régionale. La lutte contre le terrorisme exige une solidarité sans faille. L’avenir de la Force multinationale mixte (FMM) semble incertain. Les pays de la région doivent trouver de nouvelles stratégies. Ils doivent assurer la sécurité de leurs populations.