Les travaux des Assises nationales du Niger, lancées le 15 février, se poursuivent. La sous-commission 1 dédiée à la paix, à la sécurité et à la cohésion sociale a livré ses premières conclusions. Les participants ont notamment plaidé pour une transition plus longue que les trois ans initialement prévus et ont exprimé leur méfiance envers les hommes politiques.
Les participants aux Assises nationales souhaitent une transition plus longue au Niger
Au cours des discussions, la question de la durée de la transition a été au cœur des débats au niveau de la sous-commission numéro 1 présidée par Idi Ango Omar. Si le gouvernement du Niger avait initialement envisagé une période de trois ans, les participants aux Assises nationales ont estimé qu’un délai plus long était nécessaire pour mener à bien les réformes profondes que requiert le pays.
Cette proposition s’explique par la complexité des défis auxquels le Niger est confronté, dont l’insécurité, la crise économique, les divisions sociales et autres. Les participants ont souligné la nécessité d’un processus de transition inclusif et participatif, permettant de bâtir un consensus national autour d’un projet de société partagé.
Une méfiance envers les hommes politiques
Les Assises nationales ont également mis en évidence une méfiance profonde à l’égard des hommes politiques, jugés responsables des crises passées. Les participants ont donc appelé à une plus grande implication de la société civile et des acteurs locaux dans la gestion de la transition.
En ce qui concerne la réconciliation nationale, les participants ont souligné l’importance de la justice transitionnelle pour apaiser les blessures du passé et de renforcer la confiance entre les différentes communautés du Niger. Ils ont aussi insisté sur le rôle essentiel des femmes et des jeunes dans ce processus.
À noter que les conclusions de la sous-commission 1 des Assises nationales seront présentées et débattues en plénière ce 18 février. C’est après cette étape qu’un document sera retenu et servira de base pour l’élaboration d’une nouvelle Constitution et d’un nouveau cadre institutionnel au Niger.