Suite à la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger, les routiers nigériens sont contraints depuis plusieurs mois de passer par le Burkina Faso. Ce détour, adopté comme solution de secours en attendant un dégel total de la crise avec le Bénin, présente des risques selon les routiers.
Les routiers nigériens dénoncent des attaques terroristes sur la route du Burkina Faso
Exaspérés par la recrudescence des attaques terroristes sur l’itinéraire burkinabé qu’ils empruntent, les routiers expriment leur ras-le-bol. La dernière attaque, qui a provoqué une vive réaction de l’Union des travailleurs du transport et assimilés du Niger (UTTAN), a eu lieu le 31 octobre 2024 contre un convoi de transport nigérien. Selon le communiqué du syndicat, cette attaque s’est déroulée en territoire burkinabé.
Dans le communiqué consulté par l’AFP, l’UTTAN précise que plusieurs routiers ont perdu la vie sur cet axe à cause des agissements fréquents des djihadistes dans la région.
Les routiers rappellent que l’option de passer par le Burkina Faso avait été choisie pour contourner le blocage de la frontière à Malanville. Ce choix avait été encouragé par la disponibilité de l’armée burkinabé à assurer la sécurité sur cet axe.
Outre les attaques, l’UTTAN dénonce également les « tracasseries incessantes, les humiliations quotidiennes et les rackets » auxquels sont confrontés ses membres. L’organisation qualifie la situation d’« insupportable » et appelle les autorités nigériennes à agir au plus vite.
La fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger est intervenue après le coup d’État de juillet 2023 contre le régime de Mohamed Bazoum. Bien que le Bénin ait levé le blocus de son côté après la levée des sanctions de la CEDEAO, Niamey a maintenu la frontière fermée, invoquant des raisons sécuritaires. Dernièrement, les deux pays ont intensifié les échanges dans l’espoir de trouver une solution.