Le Conseil de sécurité de l’ONU a décidé, le 20 décembre dernier, de prolonger d’un an le mandat de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Cette décision intervient alors que la force onusienne a déjà entamé son retrait du pays, à la demande du gouvernement congolais.
Vers un désengagement progressif de la MONUSCO
La résolution adoptée à l’unanimité par les membres du Conseil souligne les préoccupations persistantes concernant la situation sécuritaire en RDC. « La RDC continue de souffrir de cycles de conflits et de violences persistantes de la part de groupes armés étrangers et nationaux », peut-on lire dans le texte. Les tensions avec le Rwanda, accusé de soutenir le mouvement rebelle du M23, sont également pointées du doigt.
Malgré ces défis, le Conseil a jugé nécessaire de prolonger le mandat de la MONUSCO afin de permettre un retrait ordonné et sécurisé des forces onusiennes. « La résolution souligne la nécessité d’une approche plus flexible et graduelle du retrait de la MONUSCO compte tenu des conditions de sécurité locales », précise le texte.
Le gouvernement congolais avait initialement réclamé un départ rapide de la MONUSCO, avant de revoir sa position en faveur d’un désengagement plus progressif. Ce compromis reflète la complexité de la situation sur le terrain et la nécessité de trouver un équilibre entre les aspirations de Kinshasa et les impératifs de sécurité.
« Le renouvellement du mandat de la MONUSCO intervient alors que la force a entamé son désengagement du pays et s’est déjà retirée du Sud-Kivu », rappelle le communiqué du Conseil de sécurité. Au dernier décompte, environ 14 000 militaires et policiers étaient déployés en RDC dans le cadre de cette mission.
La prolongation du mandat de la MONUSCO soulève de nombreuses questions sur l’avenir de cette mission. Si aucune date n’a été fixée pour un retrait total, il est clair que la présence onusienne en RDC est appelée à évoluer dans les années à venir.
Les défis qui attendent la MONUSCO sont nombreux : stabilisation des zones libérées des groupes armés, appui aux forces de sécurité congolaises, protection des civils, etc. La réussite de cette mission dépendra de la volonté de tous les acteurs impliqués à œuvrer pour une paix durable en RDC.