Les Bataillons d’intervention rapide (BIR), créés par le capitaine Traoré, sont au cœur d’une « sale guerre » contre les djihadistes au Burkina Faso. Ces unités, composées de supplétifs civils, sont accusées de massacres de civils, ciblant particulièrement la communauté peule. Des vidéos macabres, diffusées sur les réseaux sociaux, témoignent de cette violence extrême.
Les VDP, bras armé de la répression
Les faits se déroulent près de Solenzo, dans l’ouest du Burkina Faso. Les 10 et 11 mars, des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) commettent des atrocités. Les victimes, en majorité des Peuls, sont tuées sans distinction. « C’est une sale guerre qui tourne à l’épuration ethnique », déplore une source sécuritaire. Les bilans sont difficiles à établir, mais dépasseraient la centaine de morts.
Les VDP, supplétifs civils de l’armée, sont massivement utilisés par la junte du capitaine Traoré. Ils sont accusés de nombreux abus et exactions contre les civils. La communauté peule, souvent victime de ces violences, est assimilée à tort aux groupes djihadistes. « Il y a parfois une forme de bienveillance, voire de complicité, de certains Peuls avec des djihadistes par endroits », reconnaît une source sécuritaire. Cette situation alimente un cycle de violence et de représailles.
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Une spirale de violence incontrôlée
Les massacres de Solenzo ne sont qu’un exemple de la violence qui secoue le Burkina Faso. Les VDP, mal encadrés et peu formés, sont souvent impliqués dans des exactions. L’impunité dont ils jouissent alimente un sentiment de colère et de frustration au sein des populations. « Ils sont ciblés sans distinction partout où l’armée et les VDP sont en situation difficile », souligne une source sécuritaire. Cette situation met en péril la cohésion sociale et la stabilité du pays.
Les conséquences de ces violences sont désastreuses. Des milliers de personnes ont fui leurs villages, cherchant refuge dans des camps de déplacés. La situation humanitaire est alarmante, et les besoins sont immenses. La communauté internationale s’inquiète de cette spirale de violence et appelle à une enquête indépendante. Il est urgent de mettre fin à ces massacres et de rétablir la paix au Burkina Faso.