Dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, le ministère public se montre un peu clément envers Toumba, l’une des figures les plus marquantes de ce feuilleton judiciaire qui tire à sa fin.
Massacre du 28 septembre en Guinée : 15 ans de prison requis contre Aboubacar Sidiki Diakité (Toumba)
Après près de deux ans de procès, les dignitaires du Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) impliqués dans le massacre du 28 septembre en Guinée seront fixés sur leur sort. L’étape des plaidoiries et des réquisitions est passée et les regards sont tournés vers les juges qui doivent rendre le verdict final.
Le réquisitoire du procureur est sévère. Les peines requises vont de 14 ans à la prison à perpétuité. En attendant le verdict qui peut tout chambouler, Aboubacar Sidiki Diakité, alias Toumba peut garder bon espoir, contrairement à son ex-ami Moussa Dadis Camara qui risque la plus lourde peine. En effet, le procureur Alghassimou Diallo a requis 15 ans de réclusion criminelle contre Toumba pour des faits de « crimes contre l’humanité par meurtre, assassinat, torture, séquestration, viol et responsabilité de supérieur hiérarchique ».
Au même titre que Toumba, Ibrahima Camara (Kalonzo) et Paul Mansa Guilavogui, tous deux militaires, risquent aussi 15 ans de prison ferme. Quant à Cécé Raphaël Haba, l’un des garde-corps d’Aboubacar Sidiki Diakité, il risque 14 ans de réclusion criminelle.
Le cas d’Aboubacar Sidiki Diakité, ancien aide de camp et ami intime de Dadis Camara a suscité des commentaires. Certains trouvent assez surprenante la peine requise contre lui, alors qu’il est tenu responsable des mêmes faits que Dadis Camara. Avec la posture de « détenteur de la vérité » qu’il a affichée tout au long du procès, Toumba a réussi à se faire de la popularité et a gagné en admiration au sein de l’opinion. Beaucoup réclament d’ailleurs son acquittement.